« C’est une exposition contemporaine sur le Douro qui utilise différents langages : scientifique, cartographique, poétique, spirituel… », résume Nuno Faria, commissaire de cette exposition qui prend fin le 6 janvier.
Pour explorer la vallée du Haut Douro, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, une composition sonore guide la visite où ne figurent que très peu d’explications des objets présentés dont des photos et des vidéos. La ville de Porto, qui a eu carte blanche, en a fait le choix.
« On revient à ce que le musée était au départ : un cabinet d’émerveillement. On propose aux visiteurs de voir, de sentir », souligne Eglantina Monteiro, également commissaire et anthropologue.
Des textes de vigneron, d’écrivain, de géographe ou encore de poète sont lus dans des dômes de cire d’abeilles, « qui apportent de la matière aux visiteurs », précise-t-elle.
A ces mots s’ajoutent des objets originaux comme ces « bibliothèques » d’échantillons de schistes de différentes profondeurs ou des dizaines de bouteilles, contenant des sédiments de terre qui donne les vins rouges et blancs si spécifiques du Douro ainsi que le célèbre vin de Porto.
L’exposition se termine par une photo sur rétroprojecteur de bouteilles de vin prêtes à être expédiées, telle « l’armée de terre cuite chinoise », précise M. Faria.
Pour accompagner le visiteur, qui peut être désarçonné par cette approche peu classique du vignoble, la Cité du vin organise des visites commentées, des dégustations de Porto, ainsi que des conférences sur le Douro, le vin de Porto ou encore sur la maison de négoce Ramos Pinto.