L’objectif de la cuma gersoise ? Tenir des prix attractifs pour continuer à mobiliser les adhérents dans le fonctionnement et le développement de la structure coopérative. Parmi les exemples les plus significatifs : deux épandeurs à fumier qui datent de 2002 et 2012 (10€/voyage avec un coût de revient à 4€/Vo), un pulvérisateur traîné de 2007 (8 €/ ha) ainsi que deux tracteurs qui comptabilisent respectivement 5 000 et 6 500 h (25 €/h). Le prix de ces matériels est resté presque stable depuis leur achat, ce qui permet aux adhérents de poursuivre leur activité à un coût compétitif, d’utiliser un matériel fonctionnel et de constituer des réserves. Explications de leur stratégie sur le vieillissement maîtrisé du matériel agricole en cuma.
Vieillissement maîtrisé du matériel agricole : 11 % sur le poste entretien et réparation
Sur le dernier exercice clôturé, la cuma affiche 11 % de réserve sur le poste entretien et réparation. Et il est de 16 % sur les cinq dernières années. Ce ratio montre à quel point l’entretien, le suivi et l’utilisation du matériel sont performants.
À titre de comparaison, les animateurs de la fédération des cuma du Gers considèrent que le poste entretien/réparation est maîtrisé lorsqu’il oscille entre 15 et 20 % des charges totales. Mais cette stratégie ne revêt pas que des avantages.
En effet, les prix actuels des matériels agricoles peuvent impacter certains renouvellements. Cela vient des valeurs de reprises moindres et des soultes toujours plus importantes. Sans parler des taux d’intérêt, non négligeables. Même pour les experts de la maîtrise du vieillissement des matériels, il devient délicat de prévoir des renouvellements « longs » tout en maintenant des prix « historiques ».
Rigueur implacable au suivi et à l’entretien
L’avis de Florent Georges, animateur agroéquipement, fdcuma 32-65
« En termes d’organisation, je note surtout une rigueur implacable à l’entretien et au suivi du matériel. Chacun est suivi par un responsable, qui ‘gère’ son activité de manière concertée avec les adhérents et en réfère au conseil d’administration de la cuma. »
Il indique : « les membres du Bureau sont là pour insuffler une dynamique positive et ne rechignent pas à mettre les mains dans le cambouis. Cela a été le cas pour les hangars photovoltaïques. Hangars qui ont amené beaucoup de confort. Ils ont largement participé à limiter le vieillissement du matériel et à rendre la structure attractive. J’en veux pour preuve le nombre de jeunes qui ont intégré la cuma et expriment leur satisfaction. »
Florent Georges termine par une constatation. « J’ai également constaté à quel point les adhérents en responsabilités sont ouverts à la vision de la jeune génération. Ils les ont intégrés pleinement aux discussions et aux choix à venir. »
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