Interrogés par leur syndicat le Sedima, les concessionnaires estiment leurs commandes de matériels neufs en baisse de 6% au premier trimestre de 2017, par rapport au premier de 2016. L’occasion serait stable. Mais Les disparités entre régions et productions sont grandes. Dans des secteurs avec produits de type AOC, les ventes peuvent avoir gagné 25% alors que c’est l’inverse en productions courantes ou en grandes cultures. Les immatriculations de tracteurs sur les 5 premiers mois de l’année confirment ces phénomènes. Elles baissent en moyenne de 26,9%, mais la chute va de 34 à 43% en Pays de la Loire, Grand Est, Hauts-de-France et Centre-Val de Loire. Elle dépasse même 58% en Île-de-France. Au contraire, elle se limite à 11% en PACA, ou 13% en Auvergne Rhône-Alpes.
Défense de l’emploi
Point positif pour elles, les concessions ont allégé leurs stocks de matériels d’occasion, qui avaient gonflé suite à «l’effet suramortissement». Le moral n’est toutefois pas au beau fixe. Les concessionnaires l’ont «mauvais» ou «très mauvais» pour 21% d’entre eux. Et seulement «moyen» pour 64%. L’année 2016 n’a pas été bonne. «Les résultats ont fondu de pratiquement un tiers», constate Pierre Prim, président du Sedima. Il l’explique notamment par le maintien d’un haut niveau d’emploi. Les recrutements sont tellement difficiles qu’on garde un bon vendeur ou un bon mécano en prévision de la reprise, même quand la conjoncture est tendue.