Agroéquipements : les Cuma demandent un Varenne, la Cour des compte tape sur les doigts

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Agroéquipements : les Cuma demandent un Varenne, la Cour des compte tape sur les doigts

La Fncuma a révélé avoir demandé, lors du Salon de l'Agriculture 2025, un Varenne sur l'agroéquipement.

Mardi 25 février, au Salon de l’Agriculture 2025, la Fncuma a profité d’un débat sur le rapport du Shift Project pour annoncer avoir demandé un Varenne du matériel. La veille, la Cour des Comptes critique les dispositifs d’aide à l’investissement. L'agroéquipement n'a pas disparu du SIA.

En plein Salon internationale de l’Agriculture 2025, le débat sur l’accès au matériel agricole continue de plus belle. Ce 25 février 2025, le stand de la BPCE accueille un face-à-face sur les enjeux du machinisme à l’horizon 2050. Le vice-président de la FNEDT, Frédéric Jan, est alors invité à y débattre avec Philippe Martinot, secrétaire général de la Fncuma. Lorsque l’animateur du débat, Corentin Biardeau-Noyers, ingénieur au Shift Project, a demandé les freins et les tendances favorables au développement du machinisme, Philippe Martinot a annoncé avoir demandé à la ministre de l’Agriculture, un Varenne de machine agricole.

Un Varenne de machine agricole : vers une politique agricole plus responsable

Débat FNcuma FNEDT SIA 2025 stand BPCE

Le Shift Project intérroge FNcuma et FNEDT sur l’agroéquipement à l’horizon 2050 au SIA sur le stand de la BPCE.

 

« Le sujet du machinisme ne doit plus être seulement traité sur le plan technique, mais aussi sur le plan politique. Il faut une évolution de l’accompagnement des politiques publiques pour aller vers un usage plus vertueux que le guichet unique. », indique le secrétaire général de la Fncuma.

Il continue : « Dans ce sens, et suite au plaidoyer pour une mécanisation responsable, nous avons rencontré Annie Genevard pour lui proposer un Varenne du machinisme. Comme pour l’eau, avec tous les acteurs autour de la table, pour un vrai cap donné à la machine agricole ».

Une suite à un rendez-vous ministériel

Les élus de la Fncuma avaient pu rencontrer la ministre, début février 2025. L’objectif : tenter de faire entendre leurs positions et leurs propositions. Parmi elles, deux ont été retenues dans le parcours de la Loi d’orientation agricole adoptée définitivement par les assemblées ce 18 février 2025. Il s’agit de l’introduction d’un volet mécanisation au diagnostic modulaire pour les nouveaux installés. Et la création d’un volontariat agricole.

Dans le débat du SIA l’opposant aux entrepreneurs, Philippe Martinot va même un peu plus loin. Il propose que soit levé « le tabou fiscal agricole qui favorise l’achat individuel ». Un questionnement également entrepris par l’Axema en ce début d’année. En effet, cela a eu lieu lors d’une interview du syndicat des constructeurs accordé à Entraid Medias. De son côté, Frédéric Jan fait savoir sur le stand de la BPCE que la FNEDT prône une aide à la prestation de service plutôt qu’à l’achat individuel.

Les doigts pris dans le pot de confiture ?

Il y a toujours la Cour des comptes pour empêcher de tourner en rond. La coïncidence veut que la juridiction financière chargée de la régularité des comptes publics ait donné ses conclusions sur les aides à l’innovation et à l’équipement agricole, la veille de ce débat du SIA.

Paru le 24 février 2025, le rapport passe à la moulinette plusieurs sujets. Les politiques agricoles de soutien, d’aides à l’investissement, au transfert de technologie, au conseil, à la formation. En matière d’aide à l’investissement et à l’acquisition de matériel, les auteurs estiment que les soutiens sont « mal ciblés et peu lisibles ». Ils analysent aussi que plusieurs aides « favorisent le maintien du statu quo et encouragent les effets d’aubaine ». Du grain à moudre pour la suite des débats sur l’agroéquipement en France.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com

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