Protéines, Valorex trouve une source. La fin du mois de juillet 2021 sonne le clap de fin du programme de recherche Proléval que le fabricant d’aliments avait lancé en 2015. Cet achèvement annonce en réalité «le déploiement d’une méthode pérenne pour produire en France des protéagineux.» Et la marque défend que la logique se veut «profitable aux agriculteurs et aux éleveurs.» En effet, elle entend contractualiser les approvisionnements de sa technique de traitement Prodival. À l’issue, son offre se pose comme alternative au soja d’importation.
Le bon moment des alternatives locales
Valorex voit deux arguments qui jouent en sa faveur. D’une part, la société et les pouvoir publics poussent à accélérer sur le sujet des émissions de gaz à effet de serre (GES). D’autre part, la conjoncture qui caractérise les cours des tourteaux. D’autant que la tension est particulièrement marquée en filière non OGM.
«Prodival génère des bénéfices économiques et réduit l’empreinte carbone de l’élevage», affirme Valorex. En porcs, les directeurs exposent un gain sur la marge de 1,86€ par place entre un élevage qui l’utilise et son témoin en soja OGM. Leur étude se base sur le suivi d’élevages pendant un an. Elle s’inscrit dans le cadre du programme de recherche. Il en ressort que les meilleurs performances zootechniques et de santé compensent en effet avantageusement le surcoût de l’aliment. Avec l’approvisionnement local de la formulation, les élevages de monogastriques réduisent donc leur empreinte carbone, compte tenu du fait que l’aliment est le plus gros poste contributeur dans ces filières.
Côté ruminants en revanche, les émissions dues aux aliments représentent une part beaucoup plus modeste. En effet, le premier levier est plutôt du côté des émissions de méthane entériques. Mais le fabricant a aussi une solution à mettre en avant. Le gain de productivité sur des élevages qui adoptent son aliment à base de lin, Tradilin, génère un effet dilution. Lors d’une conférence de presse en juin, les dirigeants de Valorex prennent l’exemple concret d’une ferme bretonne. Le litre de lait produit y génère 8% de méthane en moins depuis que les animaux expriment mieux leur potentiel.
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