IRSTEA rappelle que l’urine est riche en nutriments, notamment en azote. Par contre, quand cet azote doit être éliminé dans les stations d’épuration, le coût est élevé. Des chercheurs d’Irstea, spécialistes de la réutilisation des eaux usées, et la société Ecosec travaillent donc à une valorisation directe de l’urine comme engrais. «Récupérer entièrement l’azote des effluents d’origine humaine permettrait d’assurer 30% des besoins mondiaux en fertilisation azotée», précise Irstea. Cela nécessite une récupération à la source, faisable par exemple avec des toilettes «séparatives».
Contamination microbienne
Avant d’aller plus loin, Irstea et Ecosec ont étudié deux éléments: le risque de contamination microbienne et la valeur fertilisante. Résultats: un stockage pendant 6 mois à température ambiante hygiénise l’urine et son azote est bien assimilé. Les travaux se poursuivent, notamment pour déterminer le devenir des résidus de médicaments et autres «micro-polluants» présents dans l’urine.
Economie circulaire
Ces recherches s’inscrivent dans un projet sur l’économie circulaire à l’échelle d’une ville, baptisé Enlarge. Il y a quelques années, un dispositif de récupération d’urine a été installé à Amsterdam, cette fois pour sa valeur en phosphore, indiquait WeDemain en 2013. Une étude finlandaise sur les tomates a aussi révélé des effets positifs, comme l’expliquait insteading.com en 2016.