Dans le Sud Manche, une cuma s’intéresse au futur de son activité d’épandage. C’est ainsi qu’elle a accueilli un Vredo VT4556 sur une prairie d’un adhérent cet automne. Voici son avis sur cet automoteur VT4556.
Avec un tel engin, la dissociation du transport et de l’épandage est obligatoire dès le premier kilomètre. En effet, la machine n’est ni homologuée ni garantie pour circuler en charge sur route. Pour la cuma des Ruettes (La Bazoge), l’avenir de l’activité épandage de lisier est au cœur d’une réflexion qui s’ouvre dans le cadre d’un Dinacuma. Aujourd’hui, le groupe traite 30 000 m3 de lisier annuellement avec trois véhicules (17m3, 15m3 et 11m3) à buse palette.
Epandage au Vredo VT4556
Face à différents enjeux et à l’opportunité de bientôt doubler ce volume avec du digestat, il n’est pas impossible que la nature et la qualité du service viennent à évoluer. Le concept de l’épandage en prestation complète avec chauffeur semble alors apparaitre comme une évidence au regard des cubages important à valoriser, de la technicité des matériels mis en jeux et du manque de temps des adhérents.
Et avant de décider, l’heure est à l’étude qui doit pousser plus, jusqu’à l’organisation des chantiers. En effet, en prenant un attelage assez classique (tonne 24m3, rampe 24m, tracteur 300ch), «au-delà de 18km aller-retour, la dissociation du transport et de l’épandage est obligatoire pour maintenir un débit acceptable de 45m3/h à un coût de 4,5€/m3 pour 800m3 épandus», explique Hervé Masserot, conseiller référent du réseau cuma dans l’Ouest sur l’épandage.
Une multitude de dimensions à évaluer en amont
S’il est plus limitant sur ce critère, l’automoteur qui avait fait le déplacement dans le Sud Manche fin septembre a néanmoins développé des arguments, au-delà de la performance technique à laquelle ouvre l’enfouisseur. Ne serait-ce qu’avec le télégonflage et la marche en crabe, l’engin a rappelé que le respect du terrain est un axe structurant de sa conception.