Une révolution est en marche en matière d’effarouchement ?

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Une révolution est en marche en matière d’effarouchement ?

L'effaroucheur permet de détecter les oiseaux présents sur la parcelle et, selon leur nombre, de les effrayer ou d'appeler l'agriculteur.

La société Galinios développe un effaroucheur sonore intelligent capable de s'activer après détection de l'oiseau. Il sera testé dans une dizaine de parcelles de maïs cette année avant d'être commercialisé pour la campagne suivante.

Initialement, cette solution devait profiter à l’aéronautique. Le Covid en aura décidé autrement. Ce seront les agriculteurs qui pourront, d’ici 2024, profiter de la solution d’effarouchement de la société Galinios. « Lors de nos études en école d’ingénieur, avec Clément Garrigue, nous avons lancé un projet à destination des aéroports, se souvient Aurélien Amoureux, co-fondateur de la société Galinios. Nous avions pour ambition de développer une solution d’effarouchement pour les oiseaux situés aux abords des pistes des aéroports. Mais avec le Covid, les besoins de ces infrastructures ont évolué, délaissant ce marché. »

Un outil sonore et intelligent pour l’effarouchement

Les deux amis, se sont donc tournés vers le marché agricole, grâce à leurs proches, agriculteurs. Ces derniers manquent à ce jour de moyens efficaces pour effrayer les ravageurs lors des semis de maïs, notamment. De fil en aiguille, le projet se transforme en véritable aventure entrepreneuriale. « Nous avons la chance de travailler avec des agriculteurs qui sont très volontaires et engagés dans la recherche de nouvelles solutions », s’enthousiasme Aurélien Amoureux.

Depuis deux ans, les deux ingénieurs travaillent sur la création d’un effaroucheur sonore intelligent et indépendant. « Il ne nécessite aucune intervention et s’alimente grâce à l’énergie solaire, explique le co-fondateur. Même en zone blanche, il est capable de détecter et compter les oiseaux présents sur la parcelles. » Selon leur nombre, l’effaroucheur prend une série de mesures avec un signal sonore en premier lieu. Si ce n’est pas suffisant, il alerte l’agriculteur qui prendra la mesure qui convient le mieux.

Perfectionner l’effaroucheur

« Ce dispositif permet une meilleure acceptation du voisinage et une moindre accoutumance des oiseaux, fait remarquer Aurélien Amoureux. Le système d’alerte permet à l’agriculteur de ne pas avoir d’astreinte et de pouvoir consacrer du temps à d’autres tâches. » Ce dispositif, encore à l’étude couvre une surface de trois hectares dans un rayon de 100 mètres autour de l’effaroucheur.  »

Il s’agit de lutter collectivement, à l’échelle d’un territoire ou dans des zones plus exposées pour assurer l’effarouchement. Selon la topographie du terrain, la fiabilité de l’appareil peut encore jouer.

C’est la raison pour laquelle, cette année encore, une dizaine d’appareils seront déployés sur les territoires de la Côte-d’Or et de l’Yonne. L’objectif est de valider le fonctionnement de l’outil par les agriculteurs mais aussi par les chambres d’agriculture via leurs essais.

« Grâce à cette campagne, nous allons collecter les résultats des expérimentateurs et ainsi peaufiner l’effaroucheur, espère Aurélien Amoureux qui a hâte que les semis débutent. Le but est de pouvoir le commercialiser dès le printemps 2024. »

galinios-fondateurs

Aurélien Amoureux et Clément Garrigue ont créé la start-up Galinios et développent un effaroucheur intelligent.

Une révolution dans la lutte contre les ravageurs est en marche ?  Il faut l’espérer car mis à part le traitement des semences, peu de solutions existent. Quant au prix de l’appareil, « nous voulons rester dans les mêmes ordres de grandeur que ce que l’on trouve sur le marché », ajoute Aurélien Amoureux. Alors, vivement les semis de printemps 2023 !

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