De quoi parle-t-on ?
On ne parle pas d’un mixeur à hélice ! Le système est simple : une vis sans fin fait entrer la matière jusqu’à des contre couteaux (broyage des lisiers pailleux), puis le flux est repris par une pompe et le tout est projeté via un jet de 5 pouces (rotation de 300 degrés) jusqu’à 40 m. Le but est de générer une forte agitation dans la fosse et de détruire les croûtes les plus épaisses très facilement. Le retour de l’agriculteur est bon : « En 5 heures, la fosse est mélangée, il reste quelques morceaux mais cela est surtout dû au fait qu’elle n’a jamais été brassée depuis deux ans ». Nous pouvons imaginer qu’avec des interventions plus régulières (3-4 fois/an), le problème n’aurait pas lieu d’être.
Essai probant
Par rapport à un mixeur classique, la croûte ne se reforme pas dans la foulée et laisse un mélange fin et homogène, présageant que le système se prête bien aux épandages avec pendillards. Il faut néanmoins recourir à 140 ch minimum pour bénéficier d’un résultat satisfaisant et d’un débit de chantier élevé (maxi : 13 m3/min). L’autre intérêt de ce système est de pouvoir réaliser un transfert de fosse à fosse (jusqu’à 400 m), mais le modèle essayé en 7 mètres n’était pas équipé pour.
Florian Frémont
Notre photo : Onéreuse, cette solution ne conviendra pas à tous mais peut tout à fait intégrer des Cuma dont les adhérents ont ce profil : intéressé par le transfert de lisier, équipé d’une grande fosse et souhaitant augmenter le débit de chantier, ayant à défaire une croûte très épaisse (1 m).