Les ventes aux enchères se développent pour le matériel agricole. « En zone rurale, cela représente 15 à 20% de notre activité », chiffre Alain Turpin, commissaire priseur dans la Creuse. Chacun peut acheter aux enchères, à condition d’être majeur, responsable et solvable. L’acheteur n’est pas obligé d’être physiquement présent, il peut enchérir par téléphone ou par internet, ou bien laisser un ordre d’achat qui revient à dire « je suis intéressé jusqu’à tel prix ».
Vente judiciaire ou volontaire
Il existe deux catégories de ventes aux enchères. La première est une vente judiciaire, suite à une saisie ou à une liquidation. La vente des biens servira à payer les créanciers. Ces ventes sont menées par un commissaire-priseur. La deuxième est volontaire ou sur succession. Ce sont des ventes volontaires que propose la société Ritchie Bros auctioneers, une société canadienne d’envergure mondiale. « Nous vendons le matériel de particuliers, de petites entreprises comme de très grandes sociétés, explique Michel Schietequatte, directeur commercial pour la France. « Nous mettons en relation acheteurs et vendeurs en toute confiance. Par exemple, en vérifiant que les matériels ne sont pas gagés. Le matériel agricole représente 25% de notre chiffre d’affaires ».
Garder la tête froide
Les deux catégories de vente ont pour point commun qu’on achète en l’état. « Il n’y a aucune garantie, prévient Alain Turpin. Avant la vente, les lots sont exposés. Pour un tracteur, on peut le mettre en marche, actionner le relevage. Mais s’il y a un problème qu’on n’avait pas décelé, il n’y aura pas de recours. Il faut accepter ce risque ». Autant se faire accompagner d’un expert pour inspecter le matériel. Autre point commun, les enchères sont croissantes, soit à partir du prix fixé par le commissaire priseur, soit, pour les ventes volontaires, par un prix fixé par les organisateurs ou le prix auquel un premier acheteur potentiel s’annonce. « Le vendeur ne peut pas retirer son bien de la vente si le prix ne lui convient pas. Mais en général, la vente se conclut à un prix supérieur au prix d’annonce », rassure le directeur commercial.
Au coup de marteau
Au coup de marteau, la vente est faite, sans possibilité de se désister. Il faut donc être sûr de son choix et de ses capacités de paiement. « Quand c’est vendu, on ne peut pas changer d’avis », souligne Michel Schietequatte. L’acheteur paie, le jour même ou dans un très court délai, la totalité du prix adjugé. S’ajoute à ce montant de l’enchère des frais (14,352% pour une vente judiciaire, un pourcentage variable selon les sociétés qui font des ventes volontaires, 2,5% payé par le vendeur pour Ritchie Bros).
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