A l’origine, la cuma du Lozegal était dotée d’un ensemble broyeur mélangeur installé sur châssis pour les déplacements chez la vingtaine d’adhérents. «Ce type de matériel permet de valoriser nos cultures en les transformant en aliment pour nos élevages», explique Jean-Philippe Chouvet, le trésorier. Le broyeur était équipé de plusieurs grilles permettant de modifier le calibre de l’aliment suivant le type d’élevage. La dernière machine présente dans la cuma était resté en service au-delà du raisonnable. «Nous avons fait l’erreur de le garder 18 ans et vers la fin ce n’était qu’une succession de pannes qui coûtaient cher.»
Nouveaux adhérents, nouvelles exigences
Au cours de ces 18 ans de bons et loyaux services, le broyeur mélangeur avait vu partir des adhérents en retraite et d’autres arriver avec de nouvelles idées. Quand la question du renouvellement s’est posé, une moitié du groupe était partant pour un broyeur mélangeur, une autre préférait un aplatisseur. «Comme cet outil est le seul de la cuma, ne pas être d’accord risquait de faire éclater le groupe», déclare Claude-Laurent Saby, le président. La solution a été trouvée dans le département voisin de la Loire avec les Ets Aujard. Le châssis d’un broyeur mélangeur H&S a été rallongé pour y placer aussi un aplatisseur Engl sur l’avant. Le chargement s’effectue avec la même vis. Le transfert vers la cuve de mélange a été réalisé en prolongeant la vis déjà installée pour le broyeur. Positionnée juste avant la cuve, une trémie permet d’incorporer tous types de concentrés ou correcteurs.
Des vis qui font souffrir l’aplati
Le grain aplati est transporté par des vis. Il est chargé dans la cuve par une autre vis et la mélangeuse tourne durant toute la durée de l’aplatissage. «Cette configuration détériore le grain aplati. Il faudrait un système avec un transport par tapis, plus respectueux de la marchandise, constate Claude-Laurent Saby, mais ce serait certainement plus cher et avec d’autres contraintes.» Après 3 ans, le bilan reste tout de même globalement positif. «Nous avons satisfait les exigences de tous avec ce prototype. L’investissement est certes important. Mais le but de la cuma n’est pas que cela coûte forcément moins cher, c’est surtout d’avoir du matériel récent et performant qu’aucun de nous n’aurait pu acquérir individuellement», déclare le président.
FICHE TECHNIQUE
• volume de la cuve de mélange : 4,8 m3
• débit de chantier : 9 t/h pour l’aplatisseur et 10 t/h pour le broyeur
• poids de l’ensemble : 3,2 t
• Investissement : 63 000 €
• facturation pour chaque cuve de mélange pleine réalisée : 27 € par cuve, 286 cuves facturées en moyenne chaque année
• parts sociales : 382 € jusqu’à 10 cuves/an, 764 € au-delà