La récolte du lavandin a lentement pris le pas sur les autres activités de la cuma. « La culture s’est fortement développée au détriment du blé » note Christophe Rouvier, président de la cuma. « Nous sommes sur des sols de type argilo-calcaire, assez superficiels. Avec le temps, le lavandin s’est imposé car l’activité est plus rentable. » Face au manque de surface de blé, la moissonneuse a été revendue et l’activité confiée à une entreprise en 2013. La même année, la cuma investit dans une ensileuse automotrice neuve et un bec spécifique trois rangs. « Le choix d’un matériel neuf peut paraitre excessif mais la récolte sur 300 ha dure environ 3 semaines. Durant cette période, on ne peut pas se permettre d’être en panne et généralement le matériel d’occasion a déjà donné le meilleur dans une première vie. »
L’outil Cuma indispensable
Avec plus de dix adhérents lors de la création, la cuma en comporte aujourd’hui seulement huit. « Prochainement, deux exploitants partiront à la retraite et les installations sont rares. Cet état limite les projets. Pourtant l’outil cuma est ici indispensable. Les exploitations n’ont pas de salariés et l’entraide que nous avons aussi développée pour la récolte du lavandin est importante pour la bonne marche de la cuma. Pour les années à venir, il faudra trouver une solution pour faire perdurer notre outil. »
l’Avenir du lavandin
Depuis plusieurs années, les producteurs de lavande et lavandin sont confrontés à une mortalité précoce des plants. « Le climat devient de plus en plus favorable au développement de la cicadelle qui est le vecteur du dépérissement des plants. Le fait qu’il y ait aussi une forte concentration de la culture et une absence de rotation favorise le phénomène. » Là aussi, des solutions devront être trouvées et la cuma pourrait permettre d’investir dans de nouveaux moyens de lutte ou de prévention.