Une barre de guidage pour passer en mode nocturne

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Une barre de guidage pour passer en mode nocturne

Facilement déplaçable, la barre de guidage s’avère aussi pratique pour ne pas oublier des rangées, notamment pour les vendanges de nuit.

Comment ne pas louper des rangées ou passer deux fois lors des traitements de nuit dans les vignes ? Un problème souvent rencontré et qui peut être résolu avec l’installation d’une barre de guidage spécialement développée pour les cultures pérennes. Retour d’expérience dans le Var.

Depuis qu’il utilise une barre de guidage, Albéric Philippon, effectue de nuit ses traitements viticoles plus facilement. Installé à Cotignac dans le Var, il exploite 30 ha de vignes en bio et biodynamie en AOP Côtes-de-Provence et Coteaux Varois en Provence. Comme tous les viticulteurs, les traitements de nuit rythment les interventions sur les vignes durant une partie de la saison. Au cours de cette période, la même problématique revenait. « Quand on travaille de nuit, dans des parcelles parfois biscornues qui obligent à des manœuvres toujours un peu compliquées, il est facile de louper des rangées. Voire de passer deux fois au même endroit », résume le viticulteur. 

Gagner en temps et en efficacité

« La solution d’une barre de guidage, explique-t-il, est venue d’une discussion avec Renaud Cavalier, conseiller en agroéquipement à la chambre d’agriculture du Gard. » La barre de guidage est un outil déjà bien adopté par les agriculteurs. C’est en effet un dispositif simple, qui propose en temps réel de géolocaliser le tracteur par rapport aux passages précédents. Pour les cultures pérennes, la société Teejet a mis au point, en collaboration avec la chambre d’agriculture du Gard, une barre de guidage spécifique appelée Matrix 430 VF. Avec ce système, on ne s’appuie donc pas sur de la cartographie, ce qui est inutile pour le travail demandé. L’appareil remplit deux objectifs : indiquer où vous êtes passé, en coloriant au fur et à mesure les parties travaillées, et permettre de visualiser en fonction de la ou les rangées que vous venez de travailler, quelles sont celles qu’il reste à faire.

Plusieurs choix pour la barre de guidage

« Pour les réglages, la barre de guidage offre différents choix, indique Albéric Philippon. Il faut d’abord définir l’écartement des rangs et leur largeur. Pour les traitements, il est possible de choisir le nombre de rangs travaillés en un passage. Au travail, la console montre en permanence les rangées déjà empruntées et celles à réaliser. Quand on a une parcelle en pointe, on peut ainsi se permettre d’effectuer de grandes planches. Sur l’écran, on sait exactement dans quelle rangée il faut rentrer. » Plus besoin de compter avec en plus la perte de repères lors des travaux nocturnes. 

La barre de guidage Matrix 430 VF

La barre de guidage Matrix 430 VF ne nécessite pas d’abonnement et est spécialement conçue pour les travaux en vigne et arboriculture. Elle permet la visualisation
à l’écran des passages réalisés et de la surface couverte.

« Avant, j’effectuais des manœuvres pour reprendre le passage juste à côté de celui travaillé, se rappelle l’agriculteur. Avec la barre de guidage, je gagne du temps, le travail est plus efficace et plus serein. » Quand le pulvérisateur est vide dans une rangée, il est aussi possible de marquer l’emplacement sur l’écran afin de reprendre ensuite la pulvérisation au bon endroit. 

Visualiser le travail effectué avec la barre de guidage

Depuis, le viticulteur a aussi pris l’habitude de s’en servir pour le travail du sol ou pour les semis d’engrais verts. Car il est également possible d’éditer une vue du travail réalisé. « C’est pratique quand on est dans une démarche de certification de visualiser le travail effectué », souligne-t-il. Pratique et rassurant aussi dans le cadre d’une prestation ou d’un travail en entraide. Au fur et à mesure de l’utilisation, des améliorations ont été apportées. 

Albéric Philippon apprécie la barre de guidage

Albéric Philippon, viticulteur dans le Var, apprécie la barre de guidage qui, lors des traitements de nuit, permet de ne pas manquer de rangées ni de faire de doublons.

« Au début, il fallait toucher l’écran pour activer ou désactiver la barre de guidage, poursuit-il. En bout de rangées, il y a le changement de régime moteur, de vitesse, l’arrêt de la pulvérisation, les manœuvres… Il m’arrivait d’oublier de toucher l’écran pour arrêter ou redémarrer la barre de guidage. » Cet inconvénient a été supprimé par la mise en place d’un boîtier de liaison, en option, qui permet d’aller chercher le signal sur le pulvérisateur. Aujourd’hui, le simple fait de démarrer la pulvérisation enclenche la barre de guidage et l’arrête en bout de rangée. Autre amélioration à venir, la visualisation du sens d’avancement dans les rangées, qui se retrouvera aussi sur les rapports de tâches. 

On peut aussi visualiser le travail effectué

À la fin des travaux, un rapport de tâches peut être édité. Il peut aussi être superposé à une cartographie via Google Earth ou Mes Parcelles.

Surveiller les passages mais aussi le débit

En complément de la barre de guidage, Albéric Philippon utilise aussi un autre appareil. Celui-ci permet de contrôler le volume de pulvérisation en temps réel. Sur beaucoup de pulvérisateurs, le seul moyen de contrôle est en effet de regarder le manomètre. Ce dernier indique une pression et si une buse est bouchée, cette pression ne va pas forcément changer. Le système de contrôle Top-Débit, commercialisé par Top-Pulvé, pallie cet inconvénient. Il indique en permanence le débit droite et gauche du pulvérisateur grâce à deux débitmètres électromagnétiques. L’installation d’un écran en cabine affiche en direct les débits. Une alarme visuelle et sonore indique les modifications de débit durant le travail.

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