Début 2019, 4 adhérents de la cuma du Verdier, en manque de main d’œuvre disponible, expriment le besoin de disposer d’une tireuse à sarments pour réaliser l’entretien des vignes en hiver.
Mais cet outil nécessite un travail jugé fastidieux pour être attelé et dételé des tracteurs vignerons des adhérents.
Très vite et tout en respectant un coût de revient correct, le groupe se tourne vers un tracteur vigneron d’occasion qui sera dédié à cette activité. Le choix se porte sur un New Holland de 75 Cv d’occasion qui est donc le premier tracteur viticole de la cuma.
“Nous devions trouver un tracteur qui ne devait pas coûter cher et convenir à nos besoins,” confirme Jean-Marc Delpech, président de la cuma.
Cet article a été rédigé dans le cadre de la promotion de la Journée « Univers Tracteur », organisée le 6 octobre 2020 par fdcuma du Tarn.
Il a vite trouvé sa place
« L’organisation autour de cette activité est assez simple. Son utilisation avec la tireuse à sarment s’échelonne sur tout l’hiver de décembre à la mi mars, il est donc également utilisé le reste de l’année avec des outils de travail du sol et des outils d’entretien des vignes, » précise Jean-Marc Delpech.
« De la fin août à la mi novembre, il « se repose ». “Nous n’avons pas d’organisation particulière, nous sommes 4 adhérents, nous nous entendons très bien et sommes proches géographiquement, le tracteur passe facilement d’une exploitation à l’autre”
Acheté au départ pour rendre l’activité de tireuse à sarment plus efficace, ce tracteur a finalement trouvé sa place au sein du groupe en remplissant le rôle de second tracteur viticole des exploitations adhérentes qui lui associent aussi bien du matériel de la cuma que du matériel individuel.
Afin de satisfaire les adhérents et de coller au prix de revient annoncé au départ, ce tracteur est facturé aux heures engagées soit 8€ pour les 310 heures des 4 adhérents.
De la tireuse de sarments à la prétailleuse
Si le tracteur a bien trouvé sa place au sein de la cuma, la tireuse à sarments ne donne pas entière satisfaction. Le groupe réfléchira dès cet automne à la remplacer par une pré-tailleuse.
“En changeant d’outil, nous pourrions accueillir de nouveaux adhérents, le tracteur pourra donc tourner davantage, nous nous limiterons à 500 heures maximum afin de privilégier sa disponibilité et pourquoi pas à termes le remplacer par un tracteur un peu plus puissant tout en restant dans l’optique qu’il reste un tracteur secondaire de nos exploitations adhérentes,” explique Patrick Delmas, trésorier de la cuma.
En gardant l’objectif de respecter un équilibre entre le volume d’heure à réaliser, la disponibilité de l’outil, et son coût d’utilisation, les responsables de la cuma du Verdier voient déjà l’activité tracteur vigneron évoluer … affaire à suivre !.