Un prototype de semoir direct cuma-constructeur

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Un prototype de semoir direct cuma-constructeur

François Coutant et ses voisins de la cuma de l'Horizon travaillent sur l'agronomie depuis 1989. Ils travaillent aujourd'hui avec un constructeur pour développer le semis direct. Ils ont opté pour le sans-labour en 1994, puis se sont mis aux couverts, seigle, avoine, et ensuite féverole. Chantier suivant : fermer les sillons. « Un problème majeur se pose lorsque le contact entre le sol et la graine ne se fait pas, ou alors les limaces s'y mettent », explique François Coutant.

Le groupe teste les semoirs du marché, plutôt adaptés à des sols à 5% de matière organique… rares dans le Gers. Pour le blé ou le soja, le dispositif fonctionne. Pour le maïs, en revanche, difficile d’enterrer la graine. Deux à trois cent chevaux sont nécessaires pour tirer leurs 5 à 6 tonnes sur 6 mètres. « On force pour entrer, ensuite on n’arrive pas à refermer le sillon, il faut plus de pression, alors qu’il faudrait des tracteurs plus légers pour ne pas retasser. C’est un peu contradictoire dans nos parcelles où l’eau est en excès ».

Un concept de semoir particulier
Le groupe se penche alors sur un prototype de semoir développé par le Cemagref dans les années 1980, puis par l’Afdi pour les pays pauvres. Poussé à l’origine, cet outil à disque incliné nécessite très peu d’énergie, « rentre tout seul, sans jamais enfouir de paille dans le sillon, expulse les trois quarts des pierres. Et plus le sol est dur, plus il rentre.» Avec 80 ch (pour 3 m), il lève la terre, sème et remet la terre en place avec une petite roue légèrement oblique pour un bon contact terre-graine. Depuis 18 mois, le groupe travaille avec le constructeur gersois Aurensan, afin d’adapter ce prototype pour le semis direct en monograine et couverts.

Collaboration avec un constructeur
Un premier semoir pour couverts entre rangs de vigne et en grandes cultures est commercialisé (deux distributions mécaniques pour grosses et petites graines, profondeur réglable). Le constructeur travaille sur le prototype de semoir monograine destiné aux semis sous couverts, pour améliorer le calage du grain. François Coutant considère que le travail au long cours de la cuma, sur couverts et semis direct, lui permet de tirer le maximum des terres, avec des coûts de production «plancher», et un bonus : la qualité de l’eau qui ressort des parcelles. « Je me demande encore pourquoi le semis direct n’a pas été subventionné dans cette optique.»

 

semoir direct

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