Continental vient d’investir 35 millions d’euros dans une unité de recherche sur une alternative à l’hévéa pour fabriquer la gomme de ses pneus. Le manufacturier a ciblé le «pissenlit de Russie», dont la racine est riche en latex. Il l’étudie depuis plusieurs années avec des universités allemandes. Le nom scientifique de la plante, Taraxacum koksaghyz, a donné celui du projet: Taraxagum. Dans cette nouvelle unité, Continental souhaite étudier à la fois sa culture à grande échelle, l’extraction de la gomme et sa valorisation industrielle. Le land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale a d’ailleurs subventionné cet investissement susceptible à la fois de créer des emplois et une nouvelle activité pour les agriculteurs.
[Mise à jour juin 2019] Un premier pneu de vélo fabriqué à base de pissenlit sera présenté au Tour de France par Continental.
Plusieurs projets
D’autres acteurs travaillent également sur le pissenlit. Notamment les partenaires européens du projet DRIV4EU (Dandelion Rubber and Inulin Valorization and Exploitation for Europe). Ils se sont focalisés aussi sur le pissenlit de Russie. La plante avait d’ailleurs fait l’objet d’études récemment aux Etats-Unis (Université de l’Ohio). Et même en France durant la seconde guerre mondiale, pour trouver une alternative à l’hévéa. Le français Tereos est partenaire de DRIV4EU.