La cuma La Cordiale est issue d’un petit groupe tracteur créé au sein d’une «grosse» cuma de Loire-Atlantique. Elle rassemble une cuma et trois exploitations totalisant 7,5 personnes. «La réflexion sur un poste de salarié a commencé en 2013, explique Laurent Delhommeau, le président. Nous avions d’un côté plus de travail à assurer et de l’autre, plus de responsabilités à l’extérieur, et un besoin de confort et d’organisation.» Le projet est né : trouver un chauffeur de tracteur pouvant également assurer des travaux dans les élevages et des remplacements de week-end et de vacances. Autrement dit le cas typique où la notion de cuma groupement d’employeur est pertinente.
Formaliser les étapes
Le groupe a sollicité un accompagnement dit «RH+», géré par l’Union des cuma et la chambre d’agriculture, et financé par le département. Les adhérents ont mis leurs besoins sur la table, défini les tâches et les périodes de travail, tranché pour cibler les priorités. Résultat : un profil de poste précis et une offre d’emploi en conséquence. Le savoir-faire de l’Union des cuma en matière d’emploi a été précieux dans les démarches et pour formaliser les étapes : règlement intérieur du salarié de cuma, fiche de poste, DUER, etc.
Un interlocuteur
Le dispositif est cohérent : «Le responsable du planning du salarié établit le programme hebdomadaire en même temps que la grosse cuma voisine fait le sien.» Le salarié sait à quelle personne en particulier il doit s’adresser : «Nous avons également un responsable relations humaines, moi en l’occurrence.» Avec le recul, Laurent Delhommeau conseille d’être rigoureux au quotidien : «Prendre un papier et un crayon, annoncer précisément le contenu des tâches qu’on met au planning» et, sur le long terme, de veiller à assurer un entretien bilan annuel.
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