Il aura fallu quatre ans entre l’idée et la réalisation de ce projet d’abattoir de proximité. La première étude de faisabilité a été lancée par Agribiodrôme. Ensuite, «la mayonnaise a pris et les éleveurs se sont aussi investis dans le projet», explique Alexandre Reynier, président de la cuma de la Haute Ouvèze. «Nous avons un groupe de 13 adhérents de la cuma qui a travaillé de A à Z sur l’obtention de l’agrément et le montage du projet. D’un groupe d’éleveurs qui se connaissaient via des réunions professionnelles, nous sommes arrivés à un groupe d’amis.»
Abattoir de proximité: un projet en concertation avec la commune
En outre, les éleveurs et la commune ont mené de concert ce projet. D’ailleurs, la commune a pris en charge la construction du bâtiment. Ce qui permettait de bénéficier de subventions. D’autre part, la cuma paie une redevance annuelle pour rembourser sur 15 ans la participation de la commune.
«Cet abattoir de proximité permet depuis plus de deux ans de favoriser l’élevage dans la région et de développer la vente directe. Auparavant, nous devions aller jusqu’à Sisteron ou Alès, ce qui prenait plusieurs heures aller-retour. Maintenant, l’adhérent le plus éloigné est à 25 min. Aujourd’hui, nous maîtrisons aussi la filière, de la naissance des animaux jusqu’à la vente, dans le respect du bien-être animal et de celui des éleveurs.» En projet, à plus long terme, une salle de découpe pourrait voir le jour.
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