Une petite poussière a grippé la mécanique. Elle a inspiré les adhérents de la cuma des Jonquilles à mettre en place une initiative très simple et terriblement efficace. Ce tout petit grain de poussière s’est logé dans l’œil du salarié de leur groupement d’employeurs. L’incident s’est produit lors de la mise à disposition du salarié sur l’une des exploitations des adhérents, sans le matériel de la cuma. Comme le prévoient les statuts du groupement d’employeurs.
«Ce salarié travaille à 80% en mise à disposition sur les exploitation, explique Sylvette Bernard, animatrice au sein de la fédération des cuma de la Nièvre. Le reste du temps, il conduit et entretient les matériels de la cuma.»
Le Duerp, un document obligatoire
Adhérent et salarié ne savaient pas comment nettoyer l’œil correctement. L’incident, sans gravité, a fait réfléchir les adhérents lors de la formation au Document unique d’évaluation des risques professionnels (Duerp). Formation suivie avec la MSA, sous l’impulsion de leur fédération départementale des cuma.
Ce Duerp est obligatoire pour toute exploitation ou cuma qui reçoit ne serait-ce qu’un stagiaire ou un apprenti. A plus forte raison, pour toutes les structures avec salariés, même saisonniers. La MSA et la fédération des cuma peuvent aider à son élaboration.
Dans le cadre du groupement d’employeurs en cuma, la cuma et chaque exploitation adhérente doivent avoir leur propre Duerp. De manière à identifier les risques auxquels pourrait être confronté le salarié sur tous les lieux dans lesquels il travaille.
Les adhérents au groupement d’employeurs de la cuma des Jonquilles ont suivi une session de formation en deux séquences. L’une lors de laquelle le conseiller prévention de la MSA a présenté les grands principes. Il a ensuite fait le tour du hangar de la cuma et des matériels avec les adhérents pour pointer les risques. Lors d’une seconde session, 15 jours plus tard, les exploitants adhérentes ont amené, pour analyse, le Duerp de leurs exploitations.
«C’est un travail assez simple, mais effrayant, lorsque l’on réalise tous les risques liés à la profession», note Sylvette Bernard. «Y compris pour les exploitant eux-mêmes.»
Une trousse pour tous
Suite à l’incident de la poussière dans l’œil, les adhérents ont eu l’idée de se munir chacun d’une trousse à pharmacie. Ils disposent ainsi sur tous les sites de travail de quoi traiter les petits et gros accidents. Le salarié en a également une dans son véhicule.
Ils ont pour cela procédé à l’achat groupé de trousses «Agent forestier». En effet, certains adhérents, dans ce secteur boisé du Morvan, produisent des sapins de Noël. Une mesure simple et de bon sens qui mériterait d’être reproduite dans les cuma… même sans salarié.
A noter: La MSA a aiguillé les adhérents de la cuma des Jonquilles vers le site www.securimed.fr, qui fournit des trousses thématiques et des matériels homologués à prix raisonnables.