La machine permet aux 35 adhérents de réduire le coût des semences tout en gardant la maîtrise de leur production. Sébastien Rousseau est le responsable. «Je dois gérer le planning pour que la machine aille de ferme en ferme et que les semences soient traitées en temps voulu, c’est-à-dire avant les semis.» L’activité est maintenant bien huilée.
«On essaie d’anticiper un peu, de faire démarrer la machine quand les gens n’en veulent pas forcément, par exemple pendant la période des semis de colza. Avec le téléphone portable, c’est plus facile de coordonner le roulement entre les adhérents», confie-t-il. Bien qu’il faille répéter régulièrement quelques consignes, notamment au niveau du nettoyage,«les gens sont contents d’utiliser cette machine, elle est avantageuse», résume Sébastien Rousseau.
Romain Desaindes a mis en route le trieur mi-janvier, pour de la féverole.«J’achète un petit lot de semences à la coopérative et ensuite je le multiplie sur mes parcelles. Je récolte et je stocke les semences pour l’année d’après. Là, il me faut 8 tonnes de semences triées. J’ai une benne de 12 tonnes, cela devrait être bon. Mais cela dépend des déchets. Le tri va prendre une bonne après-midi. En temps normal, je trie les semences avec mon père, cela permet de gagner du temps», explique-t-il.
Le tri de semences à la ferme est une activité qui suscite parfois la polémique mais qui demeure très pratiquée. Elle est aujourd’hui légale et encadrée.