Si le matériel est toujours au cœur des activités des cuma, celles du Tarn-et-Garonne ont utilisé à plein le nouveau Dispositif national d’accompagnement des cuma (DiNA), une aide du ministère de l’Agriculture destinée à les accompagner dans leur mutation (1500€ pour une prise en charge à 90% d’un « audit »).
Léa Sabary, en charge de l’emploi et désormais directrice de la fédération, a fait témoigner la cuma du Centre et du Rieutord. Christian Rouchy, à l’origine de la création de la cuma du Centre en 1975, était donc aux commandes depuis… 42 ans.
Cinq repreneurs pour un président!
L’audit mené par Léa Sabary, sous forme d’un DiNA, l’a menée au constat suivant : « Tout reposait sur 2 à 3 personnes, y compris la gestion du matériel », dans une cuma qui compte 85 adhérents actifs, 160 matériels pour 125 000€ de chiffre d’affaires.
Les responsables avaient donc commencé à intégrer des agriculteurs plus jeunes au conseil d’administration, tandis qu’une analyse des tâches a permis de les identifier et les redistribuer à 5 personnes. » Outre la gestion au quotidien, cela permettra à 5 paires d’oreilles de rester aux aguets, car, pour Christian Rouchy, « savoir écouter est l’une des principale qualité d’un responsable de cuma ».
Une cuma à deux sections
Bernard Tressols, de la cuma des Bastides dans le Tarn (également président de la fédération voisine et des cuma d’Occitanie) est venu apporté un témoignage intéressant sur la cohabitation de deux groupes au sein de sa cuma.
« Nous stagnions, a-t-il expliqué, à part les tracteurs, le reste du matériel vieillissait. L’ancien matériel convenait aux bios (50% des surfaces), tandis que les conventionnels souhaitaient évoluer, mettre en place des couverts, du semis direct… Sans matériels adaptés, ces derniers se tournaient vers l’entreprise.
LeDiNA est parti de ce hiatus. L’analyse a mené le groupe à formuler deux propositions : « soit laisser la cuma mourir à petit feu, soit créer une cuma à deux sections. Nous n’avions pas du tout envie de nous laisser mourir, a-t-il plaisanté, avant de conclure : « nos jeunes attendent, sont étouffés d’attendre. » LeDiNA est une opportunité pour se lancer.
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