Il y a Fripouille, la meneuse, Brindille, la doyenne, Luzerne, Nevezhanv ou encore Nerzhus. Cinq vaches et quatre veaux avec lesquels Hadrien Retailleau a quitté à pied, le 14 novembre dernier, sa ferme de Trémargat (Côtes-d’Armor) en direction de Plabennec (Finistère), où est installée sa compagne.
« J’avais envie d’un beau voyage avant de me poser pour de bon », confie le jeune homme de 28 ans à l’AFP, joint par téléphone, depuis Saint-Thégonnec, dans les Monts d’Arrée. Accompagné d’amis et de proches, il s’est donné deux semaines pour accomplir son périple, à raison d’une dizaine de kilomètres par jour. « Les vaches ne sont pas forcément habituées à marcher, mais elles suivent bien et n’ont pas peur de la circulation », assure-t-il.
La caravane a reçu depuis le début de son parcours, minutieusement préparé à l’avance, un accueil chaleureux et amusé. Certains curieux, alertés par la presse locale, se sont même spontanément joints au groupe, qui dort chaque nuit dans un grand tipi. Devenu éleveur après avoir obtenu un master en langue arabe, Hadrien Retailleau avait rejoint il y a un peu plus d’un an le village alternatif de Trémargat, laboratoire écologique et social.
« Un modèle à l’opposé de ce qui m’attend à Plabennec, où a fleuri dans la deuxième moitié du 20ème siècle l’élevage industrialisé et productiviste », souligne-t-il.
Aux côtés de Bleuenn, paysanne boulangère rencontrée il y a trois ans lors d’une formation, le futur papa compte se lancer dans la production de fromage bio une fois que ses vaches pie noir auront goûté à un repos bien mérité.
Voici une photo du jeune éleveur :
Hadrien en transhumance par amour avec ses neuf Bretonnes pie noir https://t.co/N1Hsey9AGI pic.twitter.com/c5ThTqKwkM
— Ouest-France 22 (@OuestFrance22) 20 novembre 2017