Produire du lait avec du foin: ce n’est pas très original en soi. Mais la place croissante dans les rations d’aliments fermentés et notamment du maïs ensilage, avait presque fait oublier que l’herbe pâturée et le foin étaient, avant la révolution fourragère, le menu principal des vaches laitières. C’est justement pour réhabiliter cette nourriture «naturelle» qu’une association de producteurs dénommée «Lait de foin», s’est constituée. Pour l’instant, cette jeune structure est surtout implantée dans l’Ouest.
Au moins 75% d’herbe ou de foin
Rejoindre le cercle des producteurs de «Lait de foin» requiert une conduite d’élevage exigeante: au moins 75% d’herbe ou de foin (possibilité d’équilibrer l’alimentation avec un peu de céréales et de minéraux), interdiction d’utiliser des aliments fermentés (ensilage…), pas d’OGM dans l’alimentation des animaux. L’association entend séduire les consommateurs avec un argument central: le lait et les produits laitiers issus de ce type d’alimentation présentent une bonne qualité nutritive et organoleptique. Cela se vérifie notamment pour la fabrication des fromages. Dans d’autres pays, et notamment l’Autriche, cette démarche est déjà bien développée. Les producteurs engagés dans cette voie espèrent mieux valoriser leur lait qui bénéficie d’un signe officiel de qualité. Le lait de foin étant reconnu officiellement par l’union européenne, comme une spécialité traditionnelle garantie (STG).