L’objectif était de mesurer, par des pesées, la dose réellement épandue de fumier par rapport aux prévisions énoncées par les agriculteurs. Si la seconde journée n’avait mis en scène qu’un seul épandeur (où on a pu tester les distances de recouvrement), la première journée sur Baâlon coïncidait avec la volonté de la cuma de Han de renouveler ses deux épandeurs. Ainsi, ce ne sont pas moins de 4 épandeurs de marques différentes qui se sont affrontés sur le terrain, deux provenant d’agriculteurs, les deux autres des deux cuma locales (Stenay et Han). Pesés à vide puis à charge, ils ont épandu chacun leur tour, en passant sur des plaques de pesées et des carrés de bâche blanche pour des relevés visuels. Le fumier épandu provenait, d’une part, de fumière (fumier pailleux) et d’autre part, de dépôt de moins de 6mois.
Doses épandues supérieures aux prévisions
L’après-midi, après une présentation, sous un hangar ou à la mairie, des nouvelles directives Nitrate par la chambre d’agriculture de la Meuse, les agriculteurs ont pu se rendre sur le terrain pour observer les différents épandages. Ce qui ressort de cette expérimentation est que les doses relevées sont souvent éloignées des prévisions énoncées juste avant (souvent plus élevées!). La qualité de l’épandage varie elle aussi, entre les épandeurs qui concentrent à l’arrière et ceux qui oublieraient presque d’en déposer…
Beaucoup de facteurs interviennent pour garantir la qualité de l’épandage: la vitesse d’avancement, celle du tapis, la densité de l’effluent à épandre, l’usure des couteaux sur les hérissons, la distance de recouvrement… Pour pouvoir calculer au plus juste ces doses, il est important de procéder régulièrement à des analyses d’effluent pour ajuster son plan de fumure. Peser son épandeur (avant et après chargement) pour connaître plus précisément les doses à l’hectare est également gage de précision.
Pont bascule en projet
Ces deux journées ont fait émerger une réflexion autour d’un nouvel investissement en cuma pour un pont à bascule qui pourrait être situé à proximité du village. Celui-ci pourrait d’ailleurs aussi servir à d’autres fins: céréales, fourrages, engrais, bétail… Dans le sud meusien, déjà deux ponts bascule ont été portés en cuma…