Adhérent à la cuma de Saint Bonnet le Château, Christophe Bonhomme a lancé un test de la culture de la betterave fourragère. L’objectif de l’implantation de cette culture est d’allonger la période de pâturage. «Pour l’herbe, les difficultés arrivent généralement à partir de mi-juillet. Au début de l’automne il ne reste plus grand-chose. Si à cette période nous pouvons faire pâturer des betteraves ce serait une bonne solution.»
A découvrir: site de l’association de promotion de la betterave fourragère (ADBFM).
Différentes techniques d’implantation
Brigadier est la variété qui a été choisie pour sa facilité de déterrage par les bovins lors du pâturage. Pour l’implantation, différentes techniques ont été essayées. Tout d’abord, un semis avec un semoir monograine équipé de disques à sorgho. Le but était de produire des plants. «Nous en avons produits 25.000 qui ont été repiqués la semaine du 21 juin sur 7.000m². Nous avons utilisé une vieille planteuse Super Prefer qui était sur l’exploitation.» Un semis directement avec les disques à sorgho est aussi réalisé. «Le résultat est un semis trop serré qui a ensuite été éclaircie à la main. Il faudra trouver des disques spécial betterave pour l’année prochaine.»
Test de la betterave fourragère: soigner le désherbage
Les premiers renseignements pris sur l’implantation de la culture montraient que le semis devait être effectué mi-avril. «On se rend finalement compte que c’est comme le maïs en agriculture biologique. Il faut attendre que la terre soit suffisamment réchauffée pour une levée rapide. Sinon les adventices deviennent difficiles à gérer. Pour cette première expérience nous avons désherbé à la main. L’année prochaine nous sèmerons plus tard. Surtout, nous ferons 3 à 4 faux semis avant de semer vers le 20 mai. L’enherbement sera ensuite géré avec une bineuse.»
Plus de résistance à la sécheresse
Sur cet essai, il y aura une partie irriguée. «En cas de sécheresse, la betterave résiste en stoppant son développement. Elle peut repartir ensuite avec les premières pluies. C’est un avantage par rapport au maïs qui en cas de stress hydrique prolongé termine son cycle très rapidement. Nous allons observer la différence entre la partie irriguée et celle qui ne l’est pas.»
Le but à terme serait de créer une chaine de mécanisation avec la cuma pour la récolte de betteraves fourragères. Une culture qui serait stockée pour l’hiver.
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