« Cette tempête est exceptionnelle par l’intensité des valeurs observées en vent moyen et en rafales » relève Météo-France.
Le phénomène hivernal a été classé comme le plus violent en France depuis les tempêtes « Lothar » et « Martin » qui avaient dévasté surtout la moitié nord du pays à la fin décembre 1999.
Les rafales de vents violents soufflent pendant plus de 6 heures, ce 24 janvier, ce qui est hors norme, selon Météo France, avec des pointes à 172 km/h à Biscarosse dans les Landes et 183 km/h à Perpignan.
La tempête s’accompagne de pluies intenses et de crues sur les bassins de la Charente, de l’Adour et de la Garonne.
Le 24 janvier au soir, 1,7 million de foyers français sont privés d’électricité. Toits arrachés, arbres déracinés : Klaus a fait sur son passage un total de 12 victimes en France.
En Espagne, Klaus déferle sur tout le nord, particulièrement en Galice (nord-ouest) et Catalogne (nord-est), causant la mort de 14 personnes (victimes directes et indirectes).
En Italie la tempête touche surtout le sud de la péninsule, faisant 3 morts.
Le passage de Klaus a surtout marqué les esprits pour les ravages énormes causés à la première forêt d’Europe : le massif forestier des Landes.
220.000 hectares de pins y ont été détruits, soit plus d’un quart de sa surface totale et l’équivalent de 20 fois la superficie de Paris.
Il faudra des années et le plus vaste chantier de reboisement d’Europe pour redonner aux alignements de pins landais leur visage d’origine.
Un demi-milliard d’euros d’argent public sera dépensé dans le « plan chablis » d’aide au nettoyage et à la reconstitution des forêts sinistrées.
Les dommages directs causés par la tempête Klaus en France ont été évalués à 3,8 milliards d’euros par la Commission européenne.
Pour les assureurs, le coût de Klaus a été chiffré à 1,5 milliard d’euros contre 7 milliards d’euros pour les tempêtes Lothar et Martin de 1999 (source: Fédération française des sociétés d’assurance).