Début des années 80, deux bâtiments tout proches et issus d’une ancienne scierie furent achetés par la cuma. S’ils remplirent leur fonction, il ne sont plus adaptés à la taille des machines actuelles. Difficile voire impossible de réparer ou de réaliser l’entretien sur deux matériels en même temps. La place manque, avec 80m² d’atelier l’automotrice ne rentre pas. Les choses ont une fin. Alors, le nouveau bâtiment de la cuma du Haut Pilat devra répondre à trois objectifs: travailler dans de bonnes conditions, (trois salariés depuis peu), ne pas coûter plus cher à l’adhérent et être fonctionnel dans encore 50ans. Un pari qui passe par des dimensions conséquentes à commencer par la parcelle. Un terrain de 5.000m² est repéré, il a une bonne orientation et une belle exposition.
Photovoltaïque pour financer le bâtiment de la cuma du Haut Pilat
Il appartient actuellement au département et devra passer par la Communauté de Communes avant d’être rétrocédé à la cuma. La transaction est en cours et prend d’avantage de temps qu’imaginé au départ. Une fois cette étape franchie, les plans, encore en tête, vont se concrétiser. «Il y aura 150 à 200m² d’atelier», envisagent Alain Montmartin et Philippe Chavanat, trésorier. «Une salle de réunion, des sanitaires, de quoi remiser la plupart des matériels», une partie pourrait se réaliser avec la cuma voisine à Marlhes qui cherche à libérer de la place chez ses adhérents.
La surface totale du hangar n’est pas encore déterminée, sur 5.000m² il y a de quoi placer un bâtiment. Ce sera certainement 1 .500m². Celui-ci sera équipé d’une installation photovoltaïque qui pourrait être d’une puissance de 250kWc, exposée plein sud avec une pente choisie proche de l’optimum.
Par conséquent, le hangar se trouverait en partie financé par la location de sa toiture, la revente des anciens bâtiments, une subvention et un prêt complémentaire. Le budget n’est pas encore totalement calé mais il porterait sur 350 à 400.000€ auquel s’ajouterait l’installation photovoltaïque. Un montant total qui peut impressionner, mais qui trouverait son intérêt sur des dizaines d’années. Une fois le hangar construit, il y aura de la place pour bien des développements. Déjà un camion de fabrique d’aliment pointe son nez.
Un bâtiment qui renforce l’organisation de la cuma
A Ouroux dans le Rhône, le hangar est entré dans la vie de la cuma des Aiguillettes depuis 1 an. «C’était bien avant et ça fonctionne plutôt mieux maintenant», indique d’entrée Jean Philippe Aufrant.
Ramener le matériel au hangar a paradoxalement apporté plus de rigueur, de précision. Outre les règlement intérieurs par matériel et le rôle des responsables qui ont tous deux été revus, l’autodiscipline s’est affirmée sans pour autant devenir un flicage généralisé. Tout se sait, tout se voit quand on a dételé le matériel au hangar. Mais surtout, un atelier est à disposition avec sa soufflette, son graissage et son aire de lavage. On peut rentrer du champ directement au remisage et rendre facilement un matériel en état de fonctionnement pour l’adhérent suivant sans repasser par chez soi.
Un lieu de rencontre et d’échanges
Le SMS rend bien des services. Un premier envoi au responsable indique combien de temps on utilisera le matériel, un second pour informer le responsable du bon état et de la disponibilité retrouvée. En cas de casse ou panne, le responsable prévient le groupe par un envoi. Tout le monde est responsable et cela n’enlève rien aux échanges. «On se voit même plus.» Le hangar est devenu un lieu de convivialité pour les adhérents. On peut aussi y trinquer, prendre une collation de fin d’année (huitres et foie gras…), un repas lors de l’assemblée générale, un barbecue l’été. La salle de réunion ne sert pas qu’à phosphorer. C’est un lieu de rencontre et d’échanges… Un tel succès fait croire que tout le monde attendait cela.
Tout ce parc matériel rassemblé en un point permet de visualiser la force du groupe. De plus, il suscite aussi de nouvelles adhésions.
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