Pour la campagne 2023, la cuma du Mont Recours renouvelle sa presse à balles rondes pour la troisième fois. « Un adhérent a lancé l’idée d’avoir une presse en commun. Avant chacun possédait son propre matériel ou faisait réaliser ses chantiers par l’entreprise », rappelle Fabien Pascal, président de la cuma. Sur les 30 adhérents de la cuma, seulement quatre utilisent la presse. Un cinquième adhérent rejoindra le groupe pour cette campagne. « Un bon chiffre qui permet une certaine souplesse dans l’organisation des chantiers. »
Plusieurs productions pour une utilisation étalée
Parmi les quatre utilisateurs actuels, un seul utilise uniquement la presse pour de l’enrubannage avec la réalisation de 800 à 900 balles par an. Les trois autres l’utilisent en foin et paille pour un total d’environ 1 700 à 2 000 balles/an suivant les années. « En tout nous sommes sur une moyenne qui tourne autour de 2 500 balles/an. Le fait d’avoir un adhérent qui réalise presque uniquement de l’enrubannage permet d’avoir plus de temps pour les trois autres pour organiser les chantiers de paille et surtout de foin. »
Les adhérents s’occupent de la conduite. Ceux qui sont sur des chantiers foin et paille sont aussi dans le groupe tracteur de la cuma. « Lorsque la saison commence, le tracteur de la cuma reste le plus souvent attelé à la presse. Cela nous permet de gagner du temps, surtout pour le foin où il faut intervenir durant des fenêtres météo favorables. »
Les adhérents du groupe presse de la cuma du Mont Recours ont fait le choix d’un renouvellement de la presse tous les quatre ans.
Un renouvellement de la presse au bout de 10 000 balles
Pour la presse, les adhérents ont fait le choix d’une McHale V660 à chambre variable avec 15 couteaux et pouvant réaliser des balles d’un diamètre maxi de 1,68 m. Une presse que le groupe a choisi de renouveler tous les quatre ans. « Nous avons fait le choix de renouveler la presse quand elle atteint une production de 10 000 balles. À partir de 12 000 balles, il y a une grosse révision à réaliser pour les roulements, les galets du pick-up, etc. En plus, le marché de l’occasion est porteur pour cette marque et nous bénéficions d’une bonne reprise. Cela nous permet de repartir sereinement avec une presse neuve. »
Pour la première presse, le liage ficelle et filet a été retenu. « Certains préféraient la ficelle notamment pour la distribution de la paille. Ensuite, c’est le filet qui a été retenu car il permet de gagner en débit de chantier. »
Dans le groupe, un responsable est en charge de l’entretien de la presse en fin de campagne. C’est aussi lui qui chaque année donne les consignes pour une bonne utilisation. « Une sorte de mise en route annuelle qui permet à chacun de démarrer rapidement les chantiers sans perte de temps et en limitant les erreurs qui pourraient entraîner de la casse. » Pour l’entretien journalier, le soufflage de la machine est effectué tous les jours. « Une bonne habitude qui limite les risques d’incendie. »
Les prix de revient selon les diamètres des balles.
Des tarifs de la presse à balles rondes suivant le diamètre
Pour les tarifs de la presse à balles rondes, ils sont modulables selon le diamètre des balles réalisées. « Le diamètre choisit dépend des différents outils de manipulation et de distribution des balles présents dans les exploitations. » Le tarif comprend l’utilisation de la presse, la fourniture du filet, l’entretien et les éventuelles réparations. Il est fixé à 3,20 € pour un diamètre compris entre 1,20 m et 1,40 m. Il passe à 3,50 € pour des balles de 1,40 à 1,55 m puis 3,80 € pour les diamètres au-dessus de 1,55 m. Pour l’enrubannage, le tarif est aussi de 3,80 € par balle.
« Même si la balle réalisée pour l’enrubannage est d’un diamètre correspondant à la première tranche de tarif, il faut prendre en compte l’utilisation des couteaux ainsi que l’usure de la presse qui force plus dans le pressage de l’herbe. » D’autres tarifs auraient pu être mis en place. Pour la paille, certains ont essayé l’utilisation des couteaux. « Un essai vite abandonné car les outils de distribution n’étaient pas adaptés. »
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