«Il y a quatre ans, avec la fncuma, nous avons travaillé sur ‘l’avenir Cuma 2030’», explique Philippe Traché, président de la cuma de la Croix-au-Bois. «Nous avions quatre idées de projets dont celui d’augmenter notre surface de stockage de matériels. Pour mener à bien cet objectif, la cuma a saisi l’opportunité d’investir dans un terrain situé à proximité de ses bâtiments existants.» Focus sur les bâtiments de la cuma de la Croix-au-Bois.
Objectif: centraliser les bâtiments de la cuma de la Croix-au-Bois
«En 2000, la cuma a acheté le terrain d’un adhérent pour y construire un bâtiment de 1.200m² dédié au stockage de matériels et à l’atelier», rappelle Philippe Traché. «Parallèlement, nous disposons d’un bâtiment pour stocker 1.200t de pommes de terre.» Avec le développement de ses activités et de son parc matériel, la cuma a eu besoin davantage de surface de stockage. «Dans un premier temps, nous avons réfléchi à délocaliser nos bâtiments pour réaliser cet agrandissement. Finalement, l’opportunité d’acheter un terrain militaire de 4,5ha nous a facilité la tache.»
Toutefois, avant d’obtenir l’accord pour investir dans ce terrain, la cuma a dû défendre son projet, la Safer ayant un droit de préemption. «Il fallait que notre projet soit cohérent sur le territoire», indique Philippe Traché. «Notre statut de cuma a joué en notre faveur. Etant une entité qui regroupe plusieurs exploitants et surtout une quinzaine de jeunes agriculteurs, nous étions en parfaite adéquation avec les enjeux de la Région. La cuma a obtenu l’achat du terrain avec un droit de regard de la Safer pendant 20 ans.»
Par la suite, la cuma a échangé une partie du terrain avec un exploitant voisin pour construire un nouveau bâtiment de 2.500m2, à proximité des plus anciens. Ainsi, elle a pu centraliser 4.500m² de surface de stockage.
Des charges supportées par la production d’électricité
«120.000€ de subventions nous ont été accordés par la Région sur un montant global d’investissement de 300.000€», souligne le président. «Avec le contexte actuel et l’augmentation du prix des matériaux, le montant du projet a été plus onéreux que prévu.» Les frais généraux liés à cette nouvelle construction sont répercutés à chacun des adhérents. Le calcul se base sur deux critères pour chaque matériel: la surface qu’il occupe sous le bâtiment et le chiffre d’affaires réalisé.
«Nous avons à supporter 4 à 5% de charges supplémentaires», précise Philippe Traché. «Mais elles seront en partie compensées par la production d’électricité.»
En effet, la cuma a profité de ce nouveau bâtiment pour y installer des panneaux photovoltaïques d’une production de 250kWh/an. Ils seront opérationnels dès le mois de novembre prochain.
[Bilan] Ce qui a marché / Ce qu’ils changeraient
«Pour qu’un projet soit accepté par les 55adhérents de la cuma de la Croix-au-Bois, il faut d’abord que le bureau soit en phase avec les différents projets. Il doit aussi rester ouvert, à l’écoute et favorable à l’échange. Le choix et les investissements d’un projet, quel qu’il soit, doivent être clairement expliqués à tous. Certes, le contexte actuel crée des fluctuations sur les coûts des matériaux. Mais je crois malgré tout qu’il faut oser lancer le projet afin de répondre aux besoins identifiés par la cuma.»
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