Après un BTS Acse en alternance dans une ETA et une Licence Pro en Management des Entreprises Agricoles, Georges Muzart rejoint son père sur l’exploitation familiale en 2011. Avec, en productions principales, du blé, des betteraves, des pommes de terre fécule et du colza. Rapidement, il affiche une volonté de diversifier les productions et crée un atelier ovin en 2014 (une bergerie avec 480 brebis). «L’élevage redonne de la vie à une exploitation agricole», précise Georges Muzart désormais adhérent de la cuma de Breny.
Optimiser les charges de mécanisation
Concernant le matériel agricole, «tout était en propriété en 2010, mon père n’était pas adhérent de cuma». Le renouvellement des matériels s’est fait au fur et à mesure. Les premières machines (le semoir, le pulvérisateur et la moissonneuse-batteuse) ont été achetées en copropriétés avec des voisins pour optimiser les charges de mécanisation de l’exploitation.
Le problème se pose en 2014, lors de la création de l’atelier ovin. Pour la gestion des pâtures, il faut du matériel de fenaison. Si une solution en copropriété est trouvée avec un voisin pour la faneuse et l’andaineur, la question de la faucheuse et de l’enrubanneuse est plus compliquée. Et «acheter seul ce type de matériels est compliqué, car ils sont onéreux. Je me suis alors tourné vers la cuma de Breny (42 adhérents, 100k€ de chiffre d’affaires). Je connaissais des éleveurs adhérents, cela a commencé comme ça. J’avais aussi des amis qui travaillent en cuma intégrale, je connaissais donc le modèle».
Pour travailler avec de bons outils, la solution cuma
Une chose est sûre, «si on veut du débit de chantier, il faut de bons outils et cela coûte très cher. La cuma est une solution». En outre, la cuma de Breny propose à ses adhérents deux faucheuses, trois faneuses, deux andaineurs, une presse et une enrubanneuse. «Seul, je n’aurais pas acheté l’enrubanneuse. Grâce à celle de la cuma, on peut parfois sauver une récolte de foin.»
Il est important de souligner que, «certes, si on n’utilise pas le matériel, on paie quand même (engagement annuel d’utilisation). Mais cela revient tout de même moins cher que d’investir seul», insiste Georges Muzart. Autre exemple, la faucheuse : «Sans la cuma, j’aurais investi dans un modèle plus petit, donc moins performant. Sans oublier qu’en cuma, on renouvelle le matériel plus régulièrement.»
Au sein de la cuma de Breny, Georges Murzat est responsable des faucheuses. Une organisation bien huilée est nécessaire pour ce type d’outils qui « doivent tourner quand c’est le moment ». Mais Georges Murzat est également engagé au sein des JA (président de l’Aisne) et de la chambre d’agriculture. «S’engager dans ce type de fonction, c’est s’ouvrir l’esprit, rester informé et aider à faire bouger l’agriculture face aux attentes sociétales. Il faut rester fier de ce que l’on fait.»
Article extrait du numéro spécial Entraid’ Hauts-de-France – Mai 2020.