Les débats vivent, la parole circule dans le Tarn-et-Garonne. Les multiples questions et interventions ont permis de donner à réfléchir. Et d’éclaircir certaines situations, sur le montant des cotisations ou les activités d’animation.
Les contraintes actuelles n’ont épargné ni les cuma, ni leur fédération. Changement d’équipe, rareté des compétences, charges de travail élevées… Mais elle se fait un devoir « d’accompagner toutes les demandes des cuma » a souligné le président Jean-Jacques Baravalle.
Débats et rappels
Le président de la fédération n’a pas manqué de pointer que « les temps nous prouvent que les cuma sont importantes. »
« Si on veut que des jeunes reprennent, il faut des cuma fortes. C’est-à-dire une gestion prudente. Avoir des capitaux, rester raisonnables sur l’amortissement des subventions. Cohérents sur le montant des parts sociales. Tenir compte de la valeur réelle des matériels à la revente. »
« En bref », a-t-il poursuivi, « une cuma en bon état attire les jeunes. Dans le cas contraire, personne ne s’en approchera. De même, la fédération vous accompagne sur les difficultés que rencontrent toutes les cuma. Mais il y a un cadre légal, et nous ne pourrons pas défendre une cuma qui ne reste pas dans ce cadre », a-t-il souligné.
La matinée, très animée, a montré que l’activité des cuma du Tarn-et-Garonne et leurs investissements se sont maintenus. Ce, malgré la crise sanitaire.
Table-ronde sans langue de bois
L’équipe avait aussi invité quatre agriculteurs récemment installés à s’exprimer lors d’une table-ronde animée par Gabin Garrigues.
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Tous se sont accordés sur le besoin de développer la main-d’œuvre en cuma.
« Cela devrait être plus facile dans les secteurs de polyculture-élevage. Sans diversification des activités, compliqué d’assurer du travail toute l’année », a souligné Joris Salingarde.
Le jeune éleveur aveyronnais a aussi rappelé la possibilité offerte aux cuma de créer un Groupement d’employeurs. « Pour de la mise à disposition des salariés sur les exploitations sans matériel de la cuma. »
« Parfois le frein, a-t-il poursuivi, « c’est que la transmission n’est pas bien faite. On te refile « le bébé avec l’eau du bain. » Les nouveaux n’ont pas toujours envie de faire avec les frasques de la génération précédente. C’est à la fois l’avantage et le souci dans les cuma: ce sont des histoires d’hommes. Il y a parfois besoin d’assainir des situations avant de transmettre. »
Oui, ils vont prendre des responsabilités
Les quatre jeunes agriculteurs se sont déclarés intéressés pour reprendre des responsabilités dans leurs cuma respectives. En suggérant à la fédération de développer le service d’accompagnement administratif déjà en place pour quelques groupes. Message reçu 5 sur 5 par l’équipe.
Pas de débats: unanimité pour le Challenge cuma
La fédération, avec le concours du Crédit agricole Nord-Midi-Pyrénées, a décerné six prix à des cuma, pour un total de 6.000€. Ont été récompensées les cuma suivantes:
- 3e prix ex aequo pour les cuma de Thermail (investissement dans une égreneuse à ail) et de Huguenot (intégration de nouveaux adhérents et investissement dans des matériels de semis et épandage d’engrais de précision).
- 2e prix ex-aequo pour la cuma d’accueil de Bioule (renouvellement du Bourgouin) et cuma de Labarthe et du Centre et du Rieutord (achat d’un tracteur en commun).
- 1er prix ex-aequo pour les cuma Arbolizac (investissement dans des tours antigel) et cuma de Lapenche (tracteur avec GPS et matériels de fenaison).