A la cuma des Vallons du Douet dans le Calvados, le passage des presses à une prestation avec chauffeur a fortement réduit le poste entretien. L’activité se partage aujourd’hui entre balles rondes et balles carrées. « Sur ce type de matériel, explique le président Arnaud Grière, le poste entretien est descendu de 20% à seulement 8% du coût total depuis que ce ne sont plus les adhérents qui les utilisent. Ce genre d’économies finance facilement le hangar de la cuma ! »
Jusqu’en 2017, elle utilisait ainsi deux presses à balles rondes, pour un total de 8 000 à 9 000 balles par an. Elle a alors revendu une des deux machines pour investir dans une presse haute densité et lancer une nouvelle prestation. L’autre a aussi été renouvelée afin de bénéficier d’un hacheur. Cette presse à balles rondes réalise environ 4 000 balles par an, pour une bonne quinzaine d’adhérents. Ce volume s’ajoute aux 7 500 balles carrées produites en 2019, un chiffre qui montre une montée en puissance globale de l’activité pressage dans la cuma. Arnaud Grière pense que les deux formats vont se maintenir, car ils répondent à des contraintes d’organisation et de bâtiments diverses au sein des élevages dans ce secteur laitier très porté sur l’herbe.
La prestation organisée avec le chauffeur
Les adhérents s’adressent directement au salarié responsable de l’équipe, Thibault Lesuffleur : « La plupart d’entre eux fauchent avec les machines de la cuma, j’ai donc à l’avance un aperçu de ce qu’il va falloir presser. Pour la paille, il faut attendre les demandes car il est courant que les éleveurs achètent de la paille en andains à des céréaliers. » Il intervient selon l’ordre des appels téléphoniques, tout en essayant de rationaliser ses déplacements.
Pour l’herbe, ce sont en général les adhérents qui andainent : « Je leur demande de faire des andains de 2 m, pour bien alimenter la presse, avec un ‘deux toupies’ à andain central, c’est l’idéal. » Dans la paille, il faut faire avec ce que la moissonneuse a produit, et il est clair que certaines machines à rotor obligent à zigzaguer sur le maigre andain pour obtenir de belles balles. Le liage filet s’est imposé pour gagner du temps, même s’il faut en prévoir jusqu’à 4 ou 5 tours dans une paille très brisée.
Renouvellement de la presse à balle ronde John Deere V451M
La presse actuelle est une JD V451M, pour balles de 1,60 m maxi. Elle a remplacé une machine plus performante, une 960, qui ne se justifiait plus. La nouvelle a été choisie avec un hacheur à 13 couteaux, pour l’enrubannage. Elle est aussi dotée d’un timon haut (au-dessus du cardan), permettant de mieux passer dans les gros andains. Autre changement notoire : la presse a été achetée avec un boîtier de commande. La 960, Isobus, avait été acquise nue, car elle se pilotait depuis la console du tracteur, mais elle a été difficile à revendre.
Dans cette cuma, le renouvellement des matériels est assez rapide, dès lors que la valeur de revente proposée est satisfaisante. Ainsi, la première presse haute densité a été changée après seulement deux campagnes. La carrière de la presse à balles rondes continue pour l’instant. Elle fera au moins une troisième saison dans la cuma.
Cet article et ces données sont issus d’un travail d’enquête et d’étude économique publié dans l’univers Rayons X. Quatre presses à chambre variable sont passées au scanner économique de la rédaction d’Entraid.
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