L’agriculture est probablement l’activité la plus dépendante des contraintes climatiques», souligne Emmanuel Cloppet, directeur des activités commerciales chez Météo France. D’où ce partenariat inédit entre l’établissement spécialiste de la météo et l’institut technique Arvalis.
«Sur la même plateforme, nous avons mis en synergie différentes compétences : épidémiologie, variétés, nutrition des plantes, écophysiologie et météorologie», résume Jacques Mathieu, directeur général d’Arvalis. Pour l’instant, la plateforme a été développée sur blé tendre mais elle a vocation à intégrer progressivement toutes les cultures étudiées au sein d’Arvalis, d’ici cinq ans.
Le principe : proposer un outil multiservices, simple d’utilisation, accessible en tout lieu. Taméo se compose de cinq modules :
- Météo : suivi en continu de la météo sur les parcelles, avec une précision kilométrique. La plateforme propose un historique sur les cinq derniers jours, les précipitations en temps réel et des prévisions détaillées à J+9.
- Stades : prévision des stades de développement. Cela permet de hiérarchiser les parcelles, des plus précoces aux plus tardives, et donc de faciliter l’organisation des chantiers.
- Maladies : identification des parcelles à risque. En blé tendre, cinq maladies sont prises en compte : rouilles brune et jaune, piétin verse, septoriose et fusariose.
- Pulvérisation : optimisation des traitements. L’outil propose un optimum d’intervention qui est un compromis entre sélectivité et efficacité. Tout en tenant compte du vent et des périodes d’application autorisées.
- Fertilisation : ce module propose la meilleure période pour appliquer les engrais azotés et le soufre.
Pour assurer la distribution de la plateforme, Météo France et Arvalis vont s’appuyer sur le réseau des coopératives et négoces. Avec un tarif d’abonnement conseillé de moins de 50 € par mois pour l’agriculteur.
Comment cet outil s’intègrera-t-il dans le paysage existant ? Des discussions sont ouvertes avec des éditeurs de solutions pour offrir une option d’interopérabilité. Le but: éviter une double saisie des informations par les utilisateurs de plusieurs plateformes.