La Confédération paysanne, la Coordination rurale, La FNSEA, les jeunes agriculteurs et le Modef demandent dans un communiqué commun que « le gouvernement et les parlementaires instaurent une revalorisation immédiate des retraites agricoles à 85% du salaire minimum pour les pensionnés actuels dans le cadre du projet de loi (…) avec prise d’effet immédiate ».
« Nous demandons également que le futur dispositif de retraite pendant la période de transition soit adapté à tous les statuts agricoles, notamment aux conjoints collaborateurs, qui ne pourraient justifier d’une carrière complète », ajoutent-ils.
Les 5 syndicats réunis « rappellent que cette disposition a été bloquée en 2018 contre la promesse formelle d’être reprise lors de la réforme systémique des retraites. Cet engagement a été pris au nom du gouvernement et du Président, par les ministres Agnès Buzyn et Christophe Castaner devant le Sénat ».
La @ConfPaysanne est à l’origine d’une tribune qui demande la revalorisation immédiate des #retraites agricoles à 85% du SMIC pour les pensions actuelles.
La tribune a été signée par @coordinationrur @FNSEA @JeunesAgri @ModefNational pic.twitter.com/lAb9O66g8v
— Conf’ Paysanne (@ConfPaysanne) March 2, 2020
Un tel accord entre syndicats est rare. Mais c’est tout de même le deuxième en une semaine puisqu’ils avaient également demandé mardi une loi foncière au gouvernement pour lutter contre l’artificialisation des terres et les accaparements capitalistiques, lors du selon de l’agriculture.
Emmanuel Macron a jugé, lors de l’inauguration du salon de l’Agriculture, qu’il était « impossible » de revaloriser les pensions de retraite actuelles des agriculteurs à 85% du Smic, une mesure prévue dans le futur système mais qui coûterait trop cher à appliquer aux agriculteurs déjà à la retraite.
« Je ne peux pas gérer l’avenir et le passé en même temps. Je ne vais pas vous mentir. Enfin vous voyez déjà tout ce qu’on se tape », a souligné le chef de l’État en précisant que cela couterait « 1,1 milliard », en comptant la revalorisation des pensions des retraités actuels et de leurs conjoints.
« Sur le sujet du stock, c’est-à-dire les retraités actuels, je ne pense pas qu’il faut le mettre dans le système des retraites, mais dans la loi de financement de sécurité sociale, on peut un peu améliorer les choses », avait cependant ajouté M. Macron.