C’est l’un de ses salariés, Benoît Aubert, qui est en charge de cette mission.
Pour combattre le fléau, il procède par fumigation : « On disperse dans le sol un gaz mortel, l’hydrure de phosphore appelé « PH3 ». Je suis agréé pour cela » explique Benoît qui a passé son certificat d’applicateur en 2001 au cours d’une formation spécialisée, renouvelable tous les 5 ans et complétée depuis peu par le suivi d’une formation « certiphyto ». Tous les ans, il doit faire les démarches nécessaires pour renouveler son agrément annuel.
Gazage mortel
Quand il intervient sur un chantier, essentiellement des prairies, il est assisté en général par l’exploitant qui l’aide à détecter les galeries souterraines au moyen d’une sonde. Ensuite, l’applicateur utilise une canne distributrice pour introduire la pilule de gaz dans la galerie. Des déclarations sont exigées en amont de manière à ce que les organismes de contrôle disposent d’une parfaite traçabilité des opérations. La saison d’intervention privilégiée est le printemps. Le sol y est suffisamment humide et la pousse de l’herbe n’en est qu’à ses débuts. Le salarié de la cuma dispose également de plus de temps disponible pour ce travail, pour lequel il consacre environ 40 à 50 heures par an. Son intervention est facturée 27 € par heure, auquel il faut rajouter le prix du gaz. « Cette méthode est efficace et plus adaptée que le piégeage manuel lorsqu’il s’agit de grande parcelles et plus neutre sur le milieu naturel que l’empoisonnement avec des appâts » observe Benoît.