Loin de ralentir les projets, les cuma et leur fonctionnement collectif permettent au contraire d’accélérer le développement des exploitations. C’est ce que constate Ignace Berret, conseiller au sein de la chambre d’agriculture jurassienne et auteur d’un compte-rendu de cette visite dans le journal suisse Agrihebdo.
C’est l’aspect économique qui a d’abord attiré le groupe de 26 agriculteurs jurassiens, déjà impliqués dans le projet «maîtrise des coûts de production».
L’esprit collaboratif
Le groupe a rencontré les responsables de deux cuma de Haute-Saône, celles des Quatre Chemins et des Quatre vallées, respectivement créées en 1995 et 2000. La première a commencé à travailler à 5 adhérents unis autour d’un automoteur de pulvérisation, tandis que la seconde a démarré par du compostage. Au fil des développements, constatant certains doublons et la possibilité de rentabiliser davantage certains outils en étirant leurs périmètres, les cuma s’associent jusqu’à construire en commun un hangar-atelier et une aire de lavage.
En examinant les machines, l’organisation, les coûts, les réussites et les ajustements, le groupe a pu constater que «l’esprit collaboratif, cause et conséquence des cuma, qui règne dans la région permet de relever de nombreux défis». Un esprit collaboratif qui se traduit concrètement, selon les mots d’André Jeannot, président de la cuma des Quatre chemins, par de la communication, de l’échange et la participation de tous.
A lire également sur ce sujet: l’article «Echanges franco-suisses»