La première campagne ne compte pas moins de 230 ha réalisés (135 ha de maïs, 42 ha de tournesol et 55 ha de colza). L’investissement global est de 33 000 €. Le coût facturé est de 28 €/ha. La puissance utilisée est très variable, allant de 100 à 190 ch.
L’important est d’avoir une bonne capacité de relevage. « En conditions idéales, j’avance à 10 km/h sur des parcelles sablo-limoneuses en consommant 7 litres de GNR/ha et à 8 km/h sur des sols argileux (9 l/ha) », confie Yoan Guionnet, adhérent et agriculteur en GAEC. Ce dernier utilise un tracteur de 100 ch et travaille à 15 cm de profondeur. Ayant testé pendant quelques années le semis simplifié sur quelques parcelles, il pousse à créer une activité semis direct au sein de la cuma La Fontaine. Cette dernière investit d’abord dans un semoir d’occasion Kuhn SD 3000 P de 2004 (18 000 €). L’activité annuelle est de 200 hectares (dont la moitié pour des couverts végétaux), pour un coût de 24 €/ha. En 2012, Yoan Guionnet fait partie des leaders pour créer la nouvelle activité autour du strip till. Pour lui, le passage du strip till va sécuriser le semis direct. On ne travaille plus en effet que la ligne de semis. Et par ce biais, on produit de la terre fine au bon endroit en laissant un paillage dans l’inter-rang (couverts végétaux détruits) ou en maintenant un chaume propre, derrière une dérobée.
Mickaël Madier