Les efforts fournis par les producteurs pour maîtriser les coûts de production ont en grande partie permis d’agir sur les charges opérationnelles. Les charges de structure, quant à elles, restent en moyenne à des niveaux élevés. Au premier rang d’entre elles, figure le coût de mécanisation.
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Premièrement, les postes de mécanisation et de matériels sont le carburant-lubrifiant, les frais d’entretien et de réparation, la location de matériel et la délégation, et enfin les amortissements de matériels aussi bien pour les cultures que pour l’élevage. La facture énergétique est en variation constante car liée au cours du pétrole. Certes, les cours actuels sont bien plus bas qu’il y a 5 ans, lorsque le baril flirtait avec les 120$. Mais les dépenses de carburants qui représentent 15% du coût de mécanisation devraient rester chères à long terme.
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Coût de mécanisation: l’attachement des producteurs à leurs outils de production
De surcroît, l’amortissement du matériel continue, lui aussi, d’augmenter. Les économies d’échelle qu’on pourrait espérer en théorie, ne sont pas au rendez-vous. Ce qui traduit l’attachement des producteurs pour leurs outils de production.
Pourtant, réduire ses charges de mécanisation constitue de fait un axe de travail prioritaire. Les décisions prises aujourd’hui auront en effet un impact à long terme sur la santé économique et financière de l’exploitation. Il est donc essentiel que les investissements soient en cohérence avec les objectifs fixés.
Connaître ses coûts pour optimiser son parc matériel
Plus de la moitié du coût de mécanisation est liée à l’amortissement du matériel. Par conséquent, la gestion du coût de production passe par la mise en œuvre d’une stratégie d’optimisation du parc matériel. Réaliser un audit du parc permet de connaître le coût horaire du matériel tracté et de traction. On pourra ainsi déterminer le coût de fonctionnement du matériel en fonction de son degré d’utilisation.
La première solution est de prendre des mesures visant à utiliser le matériel de l’exploitation à pleine capacité. C’est-à-dire augmenter le nombre d’heures d’utilisation par an. Les moyens pour y parvenir peuvent être de répartir l’achat de matériel entre plusieurs exploitations, d’augmenter les surfaces travaillées par une gestion commune de l’assolement, etc.
Faire évoluer son système de production est un autre levier qui permet d’agir sur le coût de mécanisation.
Pour tout savoir sur le coût réel des machines, rendez-vous dans la rubrique Rayons X.
Ne pas oublier d’autres alternatives
Une alternative à l’investissement est la délégation de certains travaux. Cette stratégie est particulièrement rentable pour les exploitations de petites tailles. En effet, les besoins en mécanisation sont importants mais l’utilisation annuelle est trop faible pour rentabiliser les investissements. La délégation partielle, voire totale, est également adaptée aux exploitations ayant peu de main d’œuvre disponible. En production animale, le suivi de l’élevage doit être prioritaire. De plus, via les ETA ou les cuma, l’exploitation a ainsi accès à du matériel de pointe.
Par ailleurs, certaines techniques culturales peuvent également permettre des économies sur le poste de mécanisation si la mise en œuvre ne nécessite pas d’investissements conséquents.
Enfin, l’optimisation du parcellaire joue également un rôle dans le poids des charges de mécanisation. Il est recommandé de choisir pour les parcelles éloignées ou mal configurées des cultures nécessitant peu de déplacement. Et il est nécessaire d’intégrer ces surcoûts lorsque l’on raisonne la reprise de terres à plusieurs kilomètres du siège de l’exploitation.
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