Si les cours des productions végétales ont connu globalement une hausse en 2018, en revanche ils étaient plutôt orientés à la baisse pour les produits animaux. Et ceci dans un contexte où les coûts de production ont augmenté selon Agreste…
Météo chaotique
Les récoltes ont été pénalisées par un été sec, le plus chaud depuis 1900! Résultats: des récoltes de fruits, légumes et fourrages fortement pénalisées. Des problèmes d’affouragement qui fragilisent certaines exploitations contraintes de s’approvisionner à l’extérieur à des prix coûteux, voire de réduire leur cheptel.
Grandes cultures: prix sans rendements
Les récoltes ont été affectées par la baisse des rendements, particulièrement pour les cultures d’automne comme le maïs. En parallèle, le recul des surfaces de céréales à paille et protéagineux s’est traduit aussi par de plus faibles récoltes. Mais, face à une demande soutenue en céréales, les cours sont restés fermes.
Autres productions végétales
L’année a été positive pour les récoltes viticoles après une campagne 2017 médiocre. Et les prix 2018 ont été orientés à la hausse. A l’inverse, le secteur betteravier a connu des sévères contre-performances en rendements et en prix. Du côté des pommes de terre, les cours flambent en raison de la baisse des récoltes.
Produits animaux: stagnation ou repli
Sur les neuf premiers mois de 2018, à l’exception du lait et des œufs, les prix à la production des productions animales sont inférieurs en moyenne à ceux de 2017. Des cours fortement tirés à la baisse par le porc et, dans une moindre mesure, par les bovins et les volailles.
Evolution de la production agricole entre 2017 et 2018
Intrants en hausse Energie, lubrifiants, aliments composés, engrais, amendements… connaissent des hausses significatives. Sur un an (octobre 2017 – octobre 2018), l’augmentation se chiffre à 6,4%. Certains postes sont plus particulièrement touchés tels que les carburants et lubrifiants dont le glissement annuel est de 20,9%. + 10,3% pour les engrais et amendements, + 4,9 % pour les aliments composés . En parallèle, le volume d’aliments composés produit pour les bovins a augmenté de +12,9%. Une progression considérable à mettre en relation avec la mauvaise récolte fourragère consécutive à la sécheresse estivale... Source : Agreste, décembre 2018 |