La capacité à échanger permet de progresser. Marcel Denieul appelle ainsi les éleveurs à la curiosité. Le 18 mai devant la presse, il défend l’idée d’un salon ouvert sur l’avenir. Le Space qu’il préside retrouve quelque repères et bonnes habitudes en 2022. Déjà il retrouve en ce début d’année une ambiance plus sereine pour se projeter dans l’ouverture de ses portes, du 13 au 15 septembre prochain. «Le monde agricole est pourtant soumis à des turbulences», lance le président de la chambre d’agriculture de Bretagne André Sergent, lors de la conférence de lancement du salon.
«Besoin des agriculteurs pour l’avenir»
Toutefois, l’élu professionnel n’adresse aucune alerte négative à ses confrères: «Car nous voyons bien que nous aurons besoin des agriculteurs pour l’avenir.» Dans le contexte d’incertitude et face au défi climatique notamment, «nous constatons qu’il faut être encore plus performants.» André Sergent démontre ainsi tout l’intérêt du rendez-vous annuel.
Marcel Denieul appuie avec un chiffre: «En 40 ans, nous avons divisé par deux la quantité d’aliment nécessaire pour produire de la volaille. Cela montre que nous avons des moyens d’agir et de faire notre part», en faveur de la réduction des impacts climatiques. Ce thème sera au cœur de l’événement de septembre.
Du haut de ses 35 ans, le Space veut discuter avec les jeunes
«Nous avons vraiment besoin des innovations et des jeunes.» Pour 2022, le salon de «toutes les filières d’élevage» ambitionne de donner une nouvelle place à ces derniers. «On se tromperait en voulant parler d’avenir sans parler avec les jeunes», assène le président du Space. Les organisateurs expliquent leur idée. «Ce serait que les étudiants en formation agricole expriment leur point de vue. Comment voient ils leurs métiers? Que pensent ils de leurs futurs besoins en services, en machinisme?» Le format définitif de ces interactions reste à arrêter. La direction est néanmoins donnée. «C’est quelque chose que nous construisons avec le corps enseignant qui est très demandeur aussi», précise la directrice du Space, Anne-Marie Quéméner.
Et s’il faut parler à ce public, André Sergent milite également pour «leur montrer les innovations. C’est aussi comme cela que la profession pourra les attirer.» C’est un atout, donc, pour relever un autre défi, celui du renouvellement des générations. Or à quelques heures de la clôture des inscriptions au concours Innov’space, le salon dévoile déjà des indicateurs significatifs. En effet, les stands dédiés aux idées technologiques émergeantes montent en puissance. Autour de de ces espaces Agretic et Le Village by CA, un véritable pôle innovation, startup et recherche prend forme. Et il sera en plein centre du plan de la prochaine édition.
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