Ils étaient 9.000 il y a 26 ans, et les organisateurs attendent cette année au moins 88.000 visiteurs ainsi que 1.500 exposants dont 300 internationaux. La réputation de l’évènement a largement dépassé les frontières de l’Auvergne puisque le Sommet de l’Elevage attire des visiteurs en provenance de 84 pays. Après la Colombie en 2016, c’est la république d’Iran qui est à l’honneur et qui sera représentée par son ministre de l’Agriculture, accompagné d’une délégation d’une centaine de personnes venant à la recherche d’animaux ayant des caractéristiques adaptables à leur problématique.
Côté concours, la race limousine sera sur le devant de la scène avec les 400 meilleurs spécimens, issus de 200 élevages en concours national sur le ring du Zénith. Pour la première fois, le Sommet accueillera également le concours de deux races internationales: la Blanc Bleu Belge et la Hereford. Pour les ovins, les races Mouton Charolais, Texel et Ile-de-France seront mises à l’honneur avec les concours inter-régionaux.
Aussi lieu de débats et de conférences, le Sommet propose plus de 40colloques traitant de technologies, recherche, génétique, PAC, santé animale… qui seront proposés aux professionnels de l’élevage.
Comme chaque année, les Sommets D’or récompensent les innovations dans les domaines du machinisme, des équipements d’élevage et des services et fournitures. A noter la montée en puissance des motorisations électriques, avec cette année, la distinction de la chargeuse compacte de marque Kramer.
Un marché de la viande sous tension
Déjà sous pression, les producteurs se disent très inquiets des différentes négociations internationales. L’accord UE / Canada prévoit déjà un contingent d’importation de 45.000t de viande bovine par an pour l’Europe ce qui fait craindre une déstabilisation d’un marché qui est déjà qualifié de très fragile. Dans les négociations actuelles avec le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), l’Union Européenne aurait décidé d’inclure la viande bovine dans les négociations de libre-échange et de proposer des importations à hauteur de 70.000t/an d’équivalent carcasses. Une actualité qui, vendredi, devrait certainement rendre la visite du ministre de l’Agriculture un tantinet houleuse.