Un plan social, validé le 5 mars par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi avait ouvert la voie à la fermeture définitive du site, « qui interviendra mi-mai ou fin mai », a précisé une porte-parole de la direction.
« Quelques salariés travaillent encore sur place », notamment le directeur du site, mais la grande majorité, « liés à la production », sont rentrés chez eux, a-t-elle indiqué, confirmant une information du Courrier Picard.
« Les ouvriers ont été informés ce matin que c’était fini et remerciés, après trente ou quarante ans de service pour certains. C’est la fin d’une histoire et c’est très dur de faire le deuil », a réagi auprès de l’AFP Franck Bizet, délégué CGT et membre du comité social et économique.
« On s’y attendait dans les prochains jours, mais apprendre ça au matin pour le jour même… On a été sous le choc, j’ai vu des salariés pleurer », a-t-il poursuivi. Si neuf personnes « ont réussi à retrouver un travail en externe », les autres restent « dans une situation difficile », dans un bassin d’emploi marqué par un fort taux de chômage.
« On cherche encore un repreneur mais on n’y croit plus trop, surtout quand on ne vous laisse même pas l’outil industriel, qu’on ne vous laisse qu’une usine vide », a-t-il déploré. Mais « on ira aux prud’hommes, on est en train de monter le dossier », a-t-il assuré.
La direction met en avant « une baisse structurelle et massive de la consommation du chocolat en poudre en France » pour justifier la fermeture de l’usine. Il soulignait fin février la « vétusté » du site « construit en 1972 pour produire 20.000 tonnes de poudre chocolatée par an et qui en produit aujourd’hui 7.700 ».