Un robot capable de suivre en parfaite autonomie un groupe de personnes tout en transportant des charges, c’est ce qu’a conçu la société Effidence, créée en 2009. Efffi Bot est l’aboutissement d’un projet collaboratif conduit par l’Institut Pascal, Irstea et Effidence. Simple d’utilisation, il ne nécessite pas d’appareillage pour ses utilisateurs. Il suffit de scanner les jambes de la personne à accompagner et Effi Bot fait le travail. Un robot testé dans de multiples situations: sur un quai de gare pour aider des personnes en mobilité réduite, dans un cadre militaire pour transporter du matériel et pourquoi pas demain des blessés sur un champ de bataille.
A partir d’un ensemble de capteurs, Effi-Bot localise le véhicule dans son environnement et lui fait suivre automatiquement la trajectoire dessinée en se jouant des obstacles. Il offre aussi de vraies opportunités en agriculture. Un secteur qui représente 35% de l’activité d’Effidence (600000 euros de CA pour la société en 2015). Il peut permettre à des salariés agricoles de ne plus porter de charges. Cette mule high-tech peut transporter jusqu’à 300 kilos et dispose de huit heures d’autonomie avec son moteur électrique.
La société Effidence, basée à Clermont-Ferrand, est issue de l’amorçage du labo Cemagref et CNRS Ubplasma. Elle emploie aujourd’hui onze salariés. «Les applications sont multiples. Elles vont de l’assistance récolte avec un bac, à l’aide pour les commandes en passant par le transport de charges dans le BTP », explique Cédric Tessier. Coût de cet équipement: entre 15000 et 20000 euros. Une dizaine sont aujourd’hui en circulation. «Le retour des utilisateurs est très bon. Ils apprécient sa simplicité d’utilisation. Pas besoin d’être équipé d’électronique pour l’utilisateur.» Outre le convoyage, Effi-Bot permet aussi «la téléopération intuitive pour pulvérisation à distance.» Intéressant notamment dans le cadre de la protection des opérateurs qui utilisent des produits phytosanitaires.
Reste la sécurité ? « Les zones ouvertes ne sont pas forcément clôturées. Il y a forcément des précautions à prendre », reconnaît Cédric Tessier.
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