Sans surprise, les intempéries du printemps et les inondations qui en ont résulté, ont fait gonfler la facture des indemnités versées par Groupama. L’assureur mutualiste, qui couvre six agriculteurs français sur dix, estime à 60% la proportion d’indemnités liées aux « événements climatiques du printemps », a indiqué le groupe mercredi, lors d’une conférence de presse à son siège parisien. « C’est un montant de sinistres qu’on n’a jamais payé », a indiqué François Schmitt, président délégué de la Fédération nationale Groupama.
Ces 430 millions d’euros de sinistres sont à rapporter aux 215 millions d’euros de cotisations versés par les fermiers qui ont fait assurer leurs terres (25,4% des surfaces sont assurées). La région de Paris-Val de Loire, épicentre des précipitations qui ont causé des récoltes catastrophiques, représente à elle seule 150 millions d’euros de sinistre climatique agricole, pour 33 millions d’euros de cotisations. Le choc a été d’autant plus rude que 2016 a été la première année qui a vu « toutes les cultures baisser en surfaces souscrites en multirisque classique », selon Jean-Yves Dagès, président de Groupama SA. Sur ces 430 millions d’euros, Groupama va payer 250 millions d’euros, le reste sera pris en charge par leur réassureur.
« C’est la première fois que le réassureur est engagé dans l’indemnisation des sinistres », a indiqué M. Schmitt. « Aujourd’hui, la fréquence, l’intensité, le coût des sinistres climatiques ne font qu’augmenter », a-t-il ajouté. D’où le souhait de Groupama de voir une part plus grande de surfaces assurées contre les aléas climatiques et sa crainte de voir certains céréaliers ne pas s’assurer en multirisque en raison de la faible probabilité supposée de voir se répéter une année aussi difficile que celle écoulée.
Paris, 15 février 2017 (AFP)