Le printemps sec de 2011 n’a pas permis de constituer de stocks de fourrages suffisants. C’est pourquoi, ils ont utilisé le semoir pour le semis de colza fourrager, d’avoine brésilienne ou de mélange vesce-avoine. Les résultats encourageants ont motivé certains adhérents à effectuer des semis de céréales (blé, triticale) qui se sont également avérés concluants.
Triplement d’activité
D’avril à décembre 2011, le groupe n’a cessé de s’élargir. Il compte aujourd’hui 33 exploitations utilisatrices pour 312 hectares semés. Soit trois fois plus que l’engagement initial ! Dès la fin d’année, le groupe a fait le choix de s’équiper d’un second semoir Aitchison de 3 mètres, pour 19 900 €, plus polyvalent. Son grand dégagement lui permet de travailler plus facilement en présence de résidus végétaux ou d’un couvert. Un tarif différent est pratiqué pour les deux semoirs (23 €/ha pour l’un et 35 €e/ha pour le second). Ces semoirs sont simples mécaniquement. Ils sont dotés d’un dispositif de distribution en mousse synthétique, qui permet de semer des mélanges sans occasionner la moindre casse des graines. Un tracteur de 85-90 ch suffit pour l’utilisation du plus gros modèle. Les éléments semeurs, montés sur une queue de cochon, forment un sillon en forme de T-inversé. La vibration de la dent permet d’obtenir de la terre fine, idéale pour la germination et le développement des racines. Ce système favorise des levées rapides sans avoir à rouler après le semis. Le sol n’étant pas déstructuré, cela permet un retour rapide des animaux dans les parcelles. A ce jour, les deux semoirs ont permis la mise en place de plantes variées telles que luzerne (sous couvert), colza, ray gras, couverts végétaux, blé, triticale et d’un peu de maïs (test). Quelle que soit la culture implantée avec le semoir Aitchison, le coût/ha est de 50,6 € contre 171 € pour une prairie et 159,4 € pour une céréale en système conventionnel (main d’œuvre salariée comprise).
Frédéric David