Une démonstration était organisée en partenariat avec la Fédération des Cuma de Basse-Normandie le 22 juin chez Yves Guillouet, à Culey-le-Patry.
Sur cette exploitation se fait beaucoup de maïs sur maïs, avec des ensilages se terminant fin octobre. Dans ces conditions l’interculture risque de ne pas faire son effet si le semis est réalisé au 1er novembre. Or l’agriculteur doit couvrir 100% de ses sols car l’exploitation est en zone vulnérable. Il souhaite tourner cette contrainte à son avantage en faisant une récolte supplémentaire. L’autre bonus réside dans l’économie de traitement : « je sème mais je désherbe en même temps. J’évite un passage de pulvérisateur« , indique-t-il.
L’outil est très facile à utiliser mais reste délicat à régler. Il faut trouver un compromis entre la dureté du sol, le stade de la culture et le stade de l’adventice, et entre agressivité et débit de chantier. La herse-étrille étend donc son éventail d’action. Généralement ce type de semis est combiné à une bineuse au stade 8-9 feuilles. Néanmoins la herse-étrille est un outil plus polyvalent que la bineuse, on la retrouve de plus en plus dans les exploitations et qui au travers de cette technique peut être davantage valorisée. Pour éviter de passer la herse à un stade du maïs trop avancé, le semis a eu lieu au stade 5-6 feuilles, problème : à ce stade, le ray-grass risque d’entrer en concurrence avec le maïs. Verdict à l’ensilage.
Florian Fremont