Il a fallu attendre que cesse la pluie pour que les semis puissent commencer, à la cuma des Trois Sols, dans les Landes. Deux semaines de travail sont nécessaires pour venir à bout des 245 ha de maïs cultivés en non labour. Les six adhérents partagent les mêmes techniques culturales simplifiées :
- un passage de déchaumeur à disques sur les couverts (avoine, vesce, trèfle, féverole, radis)
- un passage de cultivateur lourd, trois rangs de dents, 4m de large, juste avant l’implantation du maïs
- le semis avec un combiné herse rotative de 4,60 m et un semoir 6 rangs
Trois sols
Comme son nom l’indique, la cuma est à cheval sur trois types de sol. « La zone des bords de gaves se compose de bonnes terres d’alluvions, inondables. On trouve plus de cailloux dans les zones intermédiaires, qu’il faut irriguer. Enfin, il y a les coteaux argileux », résume-t-il. Le planning est dicté par la nature des sols. « Trois types de sols, c’est un avantage. Les périodes de semis s’étalent », estime-t-il. Le chantier commence par les sols caillouteux, les premiers qui sont ressuyés. La priorité est aussi donnée aux terres argileuses, car les fenêtres météo favorables au semis sont plus étroites.
Sans labour
Les six adhérents gèrent leurs parcelles de maïs comme une seule exploitation. Une cuve de 800 l d’engrais et de 600 l de désherbant est accrochée à l’avant du tracteur. Un combiné de 4 m de long est attelé à l’arrière. L’ensemble est imposant, d’autant plus que les parcelles sont petites ! A la manœuvre, une seule personne. Il s’agit d’un adhérent qui devrait bientôt devenir salarié par le biais d’un groupement d’employeurs. « Notre organisation nous permet de gagner du temps », justifie Fabrice Casteraa. Il préfère déléguer ce chantier à une personne habituée aux gabarits des outils et aux réglages en cabine.
Deux hectares par heure
Avec l’autoguidage, le chauffeur n’a plus à fixer en permanence le traceur. Le travail est donc moins fatiguant et il peut se concentrer sur d’autres points. Son débit : 2 ha/h. La vitesse varie entre 5 et 6,6 km/h. Cette année, les créneaux météo sont serrés. Les journées de semis commencent à 6h et se terminent à minuit à la cuma des Trois Sols. Leur secret : optimiser le chantier en ravitaillant l’outil au champ, grâce à une cuve d’eau et d’engrais sur remorque. « Je suis sûr qu’on gagne 1/3 du temps grâce à ce système », confie-t-il.
Deux tracteurs de 200 ch
Le chantier est bien parti. D’autant que la cuma dispose de deux tracteurs neufs de 200 ch. Les adhérents mettent un point d’honneur à bien nettoyer, entretenir et réviser le matériel. La meilleure façon d’éviter les grosses pannes. Il ne reste plus qu’à leur souhaiter une météo clémente.
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