Au sein de la cuma La Croix (Manche), qui a renouvelé l’an dernier un combiné de semis sur herse rotative, le labour est pratiqué mais pas systématiquement. « Pour ma part, indique par exemple Yannick Ameline, le président, c’est essentiellement pour semer du blé derrière du maïs grain ». Sinon, un passage de déchaumeur prépare le travail de la nouvelle herse rotative. « Elle peut tourner dans les deux sens, selon l’agressivité des dents recherchée, et pourrait travailler en direct dans certains cas. Mais nous ne l’avons jusque là employée qu’en mode classique ». Pour les couverts, la cuma possède déjà un cultivateur doté d’un petit semoir centrifuge. « Mais la qualité du semis n’est pas suffisante si on cherche un couvert vraiment productif. C’est pourquoi nous avons investi dans un déchaumeur à disques sur lequel on peut atteler le semoir à céréales. Certains pourront même l’essayer pour le blé ».
Les couverts en plus
Les adhérents ont ainsi deux options : le combiné de semis habituel avec herse rotative, pour un travail traditionnel mais éventuellement sans labour, ou le combiné de semis « rapide » (13 km/h contre 8-10 avec la herse). Dans les deux cas, ils bénéficient d’un semoir moderne, pneumatique. « Il est facile à étalonner, et s’intègre bien au-dessus e la herse ». Il est équipé d’éléments à disques, pour tenir compte de la variété des conditions de semis. « Les levées sont très régulières même sans labour ». Le combiné déchaumeur et semoir a toutefois deux limites à prendre en compte : il ne rattrape pas les gros dénivelés (disques de petit diamètre) et il est lourd à lever. « Heureusement, pour des couverts, on n’a pas forcément besoin de remplir la trémie ». Le maïs, autre culture fréquente en élevage laitier, doit aussi être pris en compte. La nouvelle herse rotative travaille au printemps avec un semoir à maïs attelé dessus. Un point qui, au passage, empêche de passer de 3 à 3,50 m même si ce supplément pourrait être apprécié pour les céréales.
Pièces au carbure
Côté option, on peut signaler le choix de pièces au carbure. « On économise beaucoup de main d’œuvre, on évite d’immobiliser le matériel en pleine saison pour changer des pièces, et tous les adhérents bénéficient de la même qualité de travail au fil de la saison ». La mise en œuvre du combiné de semis de cette cuma ne donne pas lieu à une organisation pointue. Ils ont des tracteurs à disposition si nécessaire. « Beaucoup travaillent à deux, un qui laboure ou déchaume, et l’autre qui sème ».
Equipements et coûts à la cuma de la Croix
Deux herses rotatives, un semoir pneumatique (Lemken Solitair), un déchaumeur à disques avec attelage pour le semoir (Heliodor) ; 160 ha de céréales (8 adhérents), 200 ha de couverts (20 adhérents) ; coût de la herse : 26 €/h, du semoir : 16 €/ha.