L’étude, parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’agence sanitaire Santé publique France, estime le nombre annuel de cas avec symptômes, de cas hospitalisés et de décès pour 21 agents pathogènes (10 bactéries, 3 virus, 8 parasites) transmis à l’homme par l’alimentation, en France métropolitaine, au cours de la période 2008-2013.
La transmission alimentaire de ces agents infectieux conduit à quelque 1,5 million de cas (entre 1,28 et 2,23 millions), 17.600 hospitalisations (entre 15.793 et 21.159) et 256 décès (entre 232 et 358), selon l’étude. Ses auteurs jugent que ce niveau de maladies et de mortalité « reste élevé ».
En France, environ 70% des cas et des hospitalisations d’origine alimentaire sont des infections dues à des norovirus, aux bactéries Campylobacter et aux salmonelles. La moitié des décès d’origine alimentaire sont liés à des infections dues aux salmonelles « non typhiques », c’est-à-dire non liées aux fièvres typhoïdes et paratyphoïdes, ainsi qu’à la bactérie Listeria monocytogenes.
La bactérie L. monocytogenes (listéria), qui représente moins de 0,1% des cas avec symptômes d’origine alimentaire, occupe le deuxième en rang en termes de mortalité (65 décès, soit 25% du nombre total de décès), derrière les salmonelles (26% du total), relèvent les auteurs.
Les norovirus apparaissent responsables du plus grand nombre de cas (517.593 cas, soit 34% du nombre total de cas). Au troisième rang pour le nombre d’hospitalisations (3.447 hospitalisations, 20% du total), ces virus ne se placent qu’au 7e rang pour les décès (8 morts, soit 3% du nombre total).
Le poids du virus de l’hépatite E (VHE) apparaît pour sa part « considérable » avec 59.300 cas d’origine alimentaire, dont 500 hospitalisés et 18 décès, chaque année en France.