La journée a débuté par la visite des établissements Joskin. Spécialisé dans la conception de bennes agricoles à Bourges depuis vingt ans, le site Joskin s’appuie sur la solidité d’un groupe familial belge qui a fait du « haut de gamme » sa marque de fabrique. Chaque année, plus de cinq cents machines sortent de l’usine. Elles sont équipées des dernières technologies et sont produites à la carte. Les adhérents ont observé les différentes étapes de conception d’une benne, ainsi que la rigueur de construction.
Doublement des investissements
Projets, emplois et investissements en cuma repartent. Un constat consolidé lors de l’AG par tous les indicateurs présentés par la fédération. Tout a pris de l’ampleur. Et il a suffi aux 50 participants de l’assemblée générale de parcourir le rapport d’activité de la fédération pour s’en apercevoir: dans un contexte agricole pour le moins complexe, les cuma du Cher ont été le creuset de nombreux projets, importants et novateurs. Rappelons que le Cher compte 106 cuma et 1.369 adhérents actifs pour un chiffre d’affaires global de 6 millions d’euros (2018) et un montant d’investissement global de 5.5 millions d’euros (2018). Une progression du chiffre d’affaires de 15% et un montant d’investissements qui a doublé par rapport à 2017! Les cuma du Cher ont sollicité des subventions pour un cinquième de leurs investissements, soit 400.000 mille euros. Ces demandes d’aides concernent dans la majeure partie du matériel de désherbage mécanique. Les cuma sont connues et reconnues pour accompagner les exploitations vers une démarche de transition agro-écologique. Ajoutons un projet de bâtiment pour la cuma de la Pointe qui lui aussi a été financé.
2018 a été aussi placée sous le signe de l’emploi partagé. Grace au DiNA cuma et aux amendements de 2016, quatre cuma ont embauché de la main d’œuvre pour la mettre à disposition de leur exploitation. Précisons qu’un bon nombre de cuma, sont en cours de réflexion pour développer le groupement d’employeurs au sein de la cuma.
Très nombreuses réalisations
95% des AGO ont été suivies par la fédération. De plus l’année a été marquée par la mise en harmonie des statuts cuma. Comme tous les ans, plus de 80 appareils de levage ont été vérifiés. Grace au partenariat établi avec Groupama, les adhérents ont pu profiter d’une ristourne sur la vérification des appareils. Par ailleurs une dizaine de cuma a bénéficié d’un conseil stratégique DiNA qui débouchent aujourd’hui sur une multitude de projets à accompagner : embauche de salariés, investissements, avenir… Ajoutons à cela, la participation à différents événements notamment Céreanov, une démonstration arboricole sur le désherbage, un forum sur les semences, et des interventions près des jeunes.
Une page se tourne
Après 17 ans de service pour les cuma du Cher, Jean Maguet président de la section 18, laisse la main à Laure Dubert. Jean Maguet est rentré au conseil d’administration de l’Udcuma du Cher en mars 2002. En juin 2003 il devient Vice-président jusqu’en septembre 2011. En octobre 2011, il prend la présidence des cuma du Cher. Laure Dubert est administratrice du conseil de section depuis 1 an. Elle a été nommée présidente par le conseil le jour de l’assemblée. Céréalière dans la commune de Saint Michel de Volangis, Laure est également trésorière de la cuma du Langis depuis sa création en 2016.
Nouvelle réglementation du freinage
Pour finir la journée et en parallèle de la visite des Ets Joskin, il était important de faire un point sur la nouvelle réglementation du matériel agricole. Notamment sur le freinage suite à l’arrêté du 19 décembre 2016. Le traditionnel frein de remorque à une seule conduite va devoir être remplacé par un circuit double ligne. Il reviendra aux utilisateurs d’intégrer ce critère de choix dans leur démarche d’investissement. Enjeux : opter pour une stratégie à l’échelle du parc et gérer une période de transition. L’échéance a été rappelée. De même que la nécessaire compatibilité entre matériels. Dès aujourd’hui, il s’agit de pouvoir anticiper cette mesure, notamment dans une stratégie d’investissement collective. On espère que pour 2019, les indicateurs resteront au vert pour les cuma de Cher, qui restent un outil pour rendre compétitives les exploitations.